Wall Street : l'effet Trump continue de s'essouffler
Le 14 novembre 2024 à 17:20
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La Bourse de New York évolue dans le rouge jeudi après avoir aligné une série quasi-ininterrompue de hausses suite à la victoire de Donald Trump à la présidentielle, ce qui l'a conduit à établir toute une série de nouveaux records.
En fin de matinée, le Dow Jones recule de 0,1% à 43.946.2 points, tandis que le Nasdaq Composite cède 0,2% à 19.198,6 points.
L''effet Trump' a récemment poussé les investisseurs à acheter massivement des actions, dans l'optique de la mise en oeuvre d'un programme d'allègement des impôts et de dérégulation susceptible de doper la croissance.
Ce climat d'optimisme a conduit l'indice Dow Jones à dépasser pour la première fois de son histoire le seuil des 44.000 points en fin de semaine dernière.
Mais les craintes de voir la nouvelle administration Trump adopter des mesures 'pro-business' ont alimenté en parallèle une hausse des rendements obligataires.
Si le taux du papier à dix ans se tasse vers 4,42% ce matin, il avait culminé au-delà de 4,45% hier soir.
De fait, les investisseurs commencent à réaliser que les promesses de Donald Trump en faveur de la croissance pourraient aussi avoir des répercussions moins favorables au niveau de l'inflation, et donc des baisses de taux à venir.
'L'un des points clefs de la future administration Trump consiste en une armada de tarifs douaniers supposée rebattre les cartes des échanges internationaux', rappelle Florian Ielpo, économiste chez LOIM.
'L'effet le plus immédiat étudié par les observateurs de marché tient à l'inflation américaine que ces doits pourrait générer', souligne-t-il.
'Nos estimations montrent que des droits de douane de 10% appliqués uniformément pourrait générer environ 0.7% d'inflation en plus, la progression du dollar limitant l'effet direct de ces barrières tarifaires', conclut l'analyste.
La prise en compte de la possibilité d'une politique monétaire plus restrictive que prévu intervient dans un contexte où les indicateurs conjoncturels surprennent positivement.
Ce constat a été conforté par les derniers chiffres de l'inflation, qui sont de nature à tempérer les anticipations de nouveaux assouplissements de la politique monétaire de la Fed.
Publiés ce matin, les prix à la production ont augmenté de 0,2% en octobre par rapport au mois précédent, et de 0,3% en excluant l'alimentation, l'énergie et les services commerciaux.
Exprimée en variation annuelle, la hausse des prix producteurs américains a accéléré le mois dernier par rapport à celle du mois de septembre, de 0,5 point à 2,4% en données brutes et de 0,2 point à 3,5% hors alimentation, énergie et services commerciaux.
Quant aux inscriptions aux allocations chômage, elles sont ressorties à 217.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage la semaine dernière, un chiffre en baisse de 4000 par rapport à la semaine du 4 novembre.
La tendance pourrait néanmoins se retourner dans l'après-midi si Jerome Powell, le président de la Fed, parvenait à écarter la peur de l'inflation tout en confirmant la robustesse de l'économie lors d'une intervention prévue à Dallas (Texas).
Sur le marché du pétrole, le baril de brut léger texan (WTI) progresse de 0,7% à 68,9 dollars dans le sillage de l'annonce d'une très légère hausse des stocks de brut la semaine dernière aux Etats-Unis.
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