NEW YORK (Reuters) - Trois jours après l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, l'euphorie a encore régné vendredi à la Bourse de New York, où l'indice S&P-500 a franchi pour la première fois en séance la barre des 6.000 points et enregistré avec le Dow Jones sa plus forte hausse hebdomadaire depuis un an.

Au "come-back" spectaculaire de l'homme d'affaires à la Maison blanche s'est ajoutée la perspective de voir les républicains conserver leur majorité à la Chambre des représentants, après s'être emparés du Sénat.

Ce "Red Sweep" (raz-de-marée rouge, de la couleur du Parti républicain) faciliterait la mise en oeuvre du vaste programme de baisse d'impôts et de dérégulation favorable aux entreprises annoncé par Donald Trump.

Le moral des ménages américains s'est amélioré davantage que prévu depuis le début du mois de novembre, ont montré vendredi les premiers résultats de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan, les perspectives sur l'économie étant jugées meilleures parmi les républicains.

La baisse d'un quart de point de pourcentage des taux de la Réserve fédérale jeudi a également continué de favoriser la tendance.

Le rendement du bon du Trésor à dix ans est toutefois resté proche de son plus haut niveau depuis quatre ans, les marchés ayant revu à la baisse le rythme de réduction des taux de la Fed en 2025 par crainte que les projets de taxes douanières de Donald Trump ne relancent l'inflation.

L'indice Dow Jones a progressé de 259,65 points (+0,59%) à 43.988,99, le S&P 500 a gagné 22,44 points (+0,38%) à 5.995,54, son 50e record de clôture cette année, et le Nasdaq Composite a avancé de 17,32 points (+0,09%), à 19.286,78.  

Sur la semaine écoulée, le S&P a pris 4,66%, le Dow 4,61% et le Nasdaq 5,74%.

Le Dow Jones a passé en séance le cap des 44.000 points pour la première fois, en partie grâce à Salesforce, qui a pris 3,59% après une information de Bloomberg selon laquelle le fabricant de logiciels prévoyait de recruter un millier d'employés pour sa division d'intelligence artificielle.

Airbnb a chuté de plus de 8% après avoir publié un bénéfice au titre du troisième trimestre inférieur aux attentes. L'action du réseau social Pinterest a dégringolé de 14% après des perspectives de chiffre d'affaires jugées décevantes.

(Rédigé par Chuck Mikolajczak; Jean-Stéphane Brosse pour la version française)