* Gain de 0,40% pour le Dow et de 0,09% pour S&P

* Perte de 0,19% pour le Nasdaq (Actualisé avec des précisions, éléments de change et obligataires)

par Abhiram Nandakumar, Caroline Valetkevitch et Rodrigo Campos

NEW YORK, 7 mars (Reuters) - Wall Street a fini la séance de lundi sur une note étroitement irrégulière, la forte hausse des valeurs de l'énergie ayant été compensée par le recul de valeurs high tech.

Le pétrole s'est nettement repris lundi, avec un baril de Brent revenu au-dessus des 40 dollars et inscrivant son meilleur niveau de l'année, les producteurs tachant de trouver un nouveau point d'arrimage de l'or noir après une dégringolade qui s'est étendue sur près de deux ans.

Les cours pétroliers ont regagné plus de 40% depuis deux mois, après être tombés à leur niveau le plus bas depuis 12 ans. Ils ont par ailleurs tiré parti lundi de données montrant une hausse des stocks moins importante que prévu au terminal de Cushing (Oklahoma) et de rumeurs voulant que l'Opep recherche un cours plancher de 50 dollars le baril.

L'indice sectoriel S&P des valeurs de l'énergie affiche le gain de loin le plus important, de 2,36%. C'est sa cinquième hausse d'affilée, une série inédite depuis octobre et il est en hausse de 23% sur son plancher de 2016 inscrit mi-janvier.

L'indice Dow Jones a gagné 67,18 points (0,4%) à 17.073,95. Le S&P-500, plus large, finit stationnaire, gagnant 1,77 point (0,09%) à 2.001,76. Le Nasdaq Composite a cédé 8,77 points (0,19%) à 4.708,25.

Le Dow avait terminé au-dessus des 17.000 points vendredi, pour la première fois depuis janvier, tandis que le S&P avait fini tout juste au-dessous des 2.000 points, un important seuil psychologique, de l'avis des traders. Il a terminé ce lundi au-dessus de ce seuil, ce qu'il n'avait plus fait depuis le 5 janvier. Il a en outre enchaîné cinq hausses d'affilée, pour la première fois depuis octobre dernier.

Une volée d'indicateurs économiques positifs pour les grandes économiques et la stabilisation des prix des matières premières ont apaisé les investisseurs avant une semaine relativement calme à Wall Street pour ce qui concerne les statistiques, tandis que la "saison" des résultats touche à sa fin.

Wall Street risque précisément d'avoir du mal à étendre son rebond haussier parce qu'elle ne pourra pas s'appuyer, le cas échéant, sur les résultats de sociétés, dont la prochaine salve ne débutera pas avant la mi-avril, explique John Manley (Wells Fargo Funds Management).

Dans le compartiment high tech, Alphabet, Facebook et Microsoft ont perdu entre 2% et 2,5%. Apple laisse 1,1%.

A l'inverse, le laboratoire canadien Valeant Pharmaceuticals gagne plus de 7%, après avoir annoncé la publication de ses comptes trimestriels pour la semaine prochaine, donnant aux investisseurs l'espoir de bonnes nouvelles après des mois d'incertitude et d'instabilité.

Le volume a représenté dans les neuf milliards de titres échangés, soit un peu mieux que la moyenne quotidienne de 8,8 milliards des 20 dernières séances.

Sur le marché des changes, le dollar a fléchi face à un panier de devises, le redressement pétrolier ayant suscité une demande d'euros et de devises sensibles aux variations des matières premières.

Le rally du marché des métaux industriels, provoqué par un bond de 20% des prix du minerai de fer, pousse également les cambistes vers des devises plus risquées.

Tassement également des Treasuries dans un marché instable, la hausse du marché pétrolier et une solide statistique de l'emploi américaine de février empêchant ces derniers de jouir de leur statut de valeur refuge.

Le marché obligataire américain, comme Wall Street, ont beaucoup évolué en fonction des fluctuations du marché pétrolier depuis le début de l'année. (Avec Tariro Mzezewa et Richard Leong, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Alphabet Inc, Microsoft Corporation, Facebook Inc, Apple Inc.