* Gain de 0,78% pour le Dow, de 0,39% pour le S&P, de 0,31% pour le Nasdaq Composite

* Les nouvelles M&A ont été saluées par les boursiers

* Performance en demi-teinte d'Apple après l'Apple Watch (Actualisé avec des détails, éléments de change et obligataires)

par Ryan Vlastelica et Caroline Valetkevitch

NEW YORK, 9 mars (Reuters) - Wall Street a terminé en hausse lundi grâce à de nouvelles opérations de fusion-acquisition (M&A), tandis que l'action Apple est parvenue à terminer sur un gain modeste après la présentation de sa montre connectée.

Ce retour dans le vert intervient après que le S&P-500 eut subi la séance précédente sa plus forte perte en près de deux mois, consécutive à une statistique de l'emploi plus forte que prévu, et à la suite de deux semaines consécutives de pertes pour les grands indices.

"Nous sommes positifs pour la Bourse et le revers de la semaine passée fournit tout simplement une bonne occasion de racheter", a dit Tom Mangan (James Investment Research).

L'indice Dow Jones a gagné 138,94 points (0,78%) 17.995,72 points. Le S&P-500 a pris 8,17 points (0,39%) à 2.079,43. Le Nasdaq Composite a glané 15,07 points (0,31%) à 4.942,44.

L'aluminier Alcoa a annoncé lundi l'acquisition du producteur de pièces de titane RTI International Metals, tandis que Simon Property Group a annoncé une OPA de 14,4 milliards de dollars sur son concurrent Macerich, laquelle permettrait de réunir le premier et le troisième exploitant de centres commerciaux aux Etats-Unis.

Alcoa a cédé 5,4%, RTI International a bondi de près de 40%, Simon Property finit stable et enfin Macerich a pris 7%.

"On continue d'annoncer ce genre d'opérations parce que l'argent est si bon marché qu'on peut emprunter tout ce qu'il faut pour qu'elles se fassent", a ajouté Mangan. "Ce sera très bien pour les 'small caps' et on peut en déduire que le marché n'est pas particulièrement onéreux dans l'ensemble".

Apple s'est contenté d'un gain modeste de 0,4% en clôture, ayant fluctué tant dans le rouge que dans le vert en réaction aux annonces du directeur général Tim Cook.

L'action était ainsi montée lorsque Cook a annoncé le lancement de l'Apple Watch le 24 avril mais elle s'est retournée à la baisse après que la fourchette de prix de vente -- de 349 à 10.000 dollars -- eut été dévoilée.

General Motors a clôturé sur un gain de 3%. Le constructeur automobile a annoncé un programme de rachat d'actions de cinq milliards de dollars et promis d'augmenter son dividende à l'avenir, à la suite d'un arrangement conclu avec des actionnaires activistes.

Qualcomm a gagné 2,3% après la clôture, en réaction à l'annonce d'un rachat de titres de 15 milliards de dollars.

Quelque 6,2 milliards de titres ont changé de mains, en deçà de la moyenne de 6,6 milliards des cinq dernière séances, selon BATS Global Markets. On compte 1.612 hausse contre 1.445 baisses sur le Nyse et 1.521 hausses pour 1.215 baisses sur le Nasdaq.

Sur le marché des changes, la reprise du dollar a marqué le pas en raison de prises de bénéfice sur les gains réalisés la semaine passée et imputables à une statistique de l'emploi qui fortifie les anticipations d'une hausse des taux par la Réserve fédérale cette année.

L'euro était tombé à 1,0822 dollar en Asie, au plus bas depuis septembre 2003. La parité de 1,07620 dollar est le prochain seuil de soutien important.

L'écart de rendement entre les Treasuries et les emprunts de la zone euro s'est creusé, rendant les investissements américains plus attrayants pour les investisseurs recherchant à la fois une meilleure performance et un rendement sûr.

Mais les rendements des Treasuries se sont tassés lundi, en réaction au lancement par la Banque centrale européenne (BCE) de son programme d'assouplissement quantitatif (QE).

Les gains des emprunts d'Etat US se sont un peu érodés en cours de séance en raison des adjudications du Trésor prévue cette semaine.

L'offre de dette publique longue et de grande qualité est de moins en moins étoffée en raison notamment des achats massifs pratiqués par la Fed pour relancer l'économie et, dit Guy Haselmann (Banque Scotia), "le programme de la BCE va encore plus accroître la pénurie". (Wilfrid Exbrayat pour le service français)