Washington (awp/afp) - De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés mondiaux ont terminé en hausse mardi, tandis que le prix du pétrole a nettement chuté dans la foulée de l'annonce par Donald Trump d'une trêve entre l'Iran et Israël.

"Les investisseurs reprennent leur souffle, avec ce cessez-le-feu, c'est un risque qui disparaît du marché", a résumé Lionel Melka, gérant de Swann Capital, interrogé par l'AFP.

Le président américain a annoncé mardi que l'Iran et Israël avaient accepté cette trêve après 12 jours de guerre.

En Israël, aucune alerte n'a été signalée depuis 07H45 GMT et, en Iran, l'armée a rapporté pour la dernière fois des attaques israéliennes à 05H30 GMT.

"La paix au Moyen-Orient, du moins pour l'instant, réjouit les acteurs du marché" qui sont ainsi plus enclin à investir, a noté Jose Torres, analyste d'Interactive Brokers.

A Wall Street, le Dow Jones a gagné 1,19%, l'indice Nasdaq a pris 1,43%. L'indice élargi S&P 500 a progressé de 1,11%, non loin de son sommet historique.

En Europe, la Bourse de Paris a pris 1,04%, celle de Francfort 1,60% et la place de Milan 1,63%. La Bourse de Londres est restée stable (+0,01%). A Zurich, le SMI a avancé de 1,13%.

Le pétrole recule encore ___

Les cours du pétrole ont connu leur deuxième séance consécutive de chute mardi, en raison du cessez-le-feu entre l'Iran et Israël et des propos de Donald Trump affirmant que la Chine pouvait continuer à s'approvisionner en pétrole iranien.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a perdu 6,84%, à 67,14 dollars, revenant à son niveau de début juin.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate est tombé de 6,04%, à 64,37 dollars.

"La Chine peut désormais continuer à acheter du pétrole à l'Iran", a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social, dans une apparente inflexion de la politique des Etats-Unis qui essayaient jusqu'ici d'endiguer ce commerce.

Dans le sillage des prix du brut, le gaz naturel européen a plongé de 12,11%, à 35,61 euros le mégawattheure (MWh).

La chute des prix de l'énergie a entraîné avec elle les valeurs du secteur. TotalEnergies a lâché 3,28% à Paris. A Londres, BP a plongé de 4,75% et Shell de 3,61%. A Milan, Eni a perdu 2,54%.

A Wall Street, Exxon Mobil s'est replié de 3,04% et Chevron de 2,25%.

Le dollar touche un plus bas depuis 2021 ___

Le dollar a perdu du terrain mardi dans un contexte de cessez-le-feu entre l'Iran et Israël, tandis que certains membres de la banque centrale américaine (Fed) se sont montrés favorables à une baisse des taux d'intérêt de l'institution.

"Compte tenu de l'humeur du marché, tant qu'il n'y a pas de perturbation majeure (sur le plan géopolitique, NDLR), le dollar va baisser", a résumé pour l'AFP Marc Chandler, analyste de Bannockburn Global Forex.

En parallèle, le président de la Fed Jerome Powell a répété mardi qu'il ne voyait "pas d'urgence" à baisser les taux de l'institution.

Une partie du marché soupèse tout de même cette possibilité, car d'autres responsables de la Fed "envisagent une baisse des taux en juillet", a signalé M. Chandler.

Vers 20H30 GMT, le billet vert reculait de 0,29% par rapport à l'euro, à 1,1612 dollar. Un peu plus tôt, la monnaie unique européenne avait touché un plus haut depuis octobre 2021 face au billet vert, à 1,1642 dollar pour un euro.

Côté marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts américains à dix ans se détendait 4,30%, contre 4,34% la veille en clôture.

Uber avance, Tesla boudé ___

A la cote, le géant des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) Uber a gagné du terrain (+7,48% à 91,62 dollars) après l'annonce de l'extension de son partenariat avec la start-up de véhicules autonomes Waymo.

Après un premier déploiement à Austin (Texas), les voitures sans chauffeur de Waymo seront aussi accessibles via l'application Uber à Atlanta, en Géorgie.

Le spécialiste des véhicules électriques Tesla a, lui, été boudé (-2,35% à 340,47 dollars).

L'Agence américaine de sécurité routière (NHTSA) a demandé au groupe d'Elon Musk de lui rendre des comptes après le signalement de plusieurs incidents avec son taxi sans conducteur, lancé pour la première fois dimanche à Austin avec un service extrêmement limité à ce stade.

afp/rp