Paris (awp/afp) - Les marchés financiers digèrent dans le calme le ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis en avril, un peu plus marqué qu'attendu par les analystes, après plusieurs semaines de gains.
A Wall Street, vers 16H00, le S&P 500 prenait 0,50%, le Nasdaq s'octroyait 0,99%, tandis que le Dow Jones lâchait 0,39%.
En Europe, la Bourse de Paris gagnait 0,21%, Francfort 0,20%, et Milan 0,39%. Londres oscillait quant à elle autour de l'équilibre (-0,03%). Zurich perdait 0,3%.
L'indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis a légèrement ralenti en avril, revenant à +2,3% sur un an, alors que les analystes du consensus MarketWatch prévoyaient qu'il affiche une hausse de 2,4% comme en mars.
Le mois d'avril correspond à la période pendant laquelle le président américain Donald Trump a érigé un mur de nouvelles taxes douanières pour les produits importés aux États-Unis.
"Jusqu'à présent, les droits de douane ne sont pas apparus comme un facteur déterminant de l'inflation le mois dernier, car les distributeurs vendent peut-être les stocks qu'ils ont commandés à l'avance pour essayer d'anticiper les droits de douane", a commenté Kathleen Brooks, directrice de la recherche économique chez XTB.
"Le principal facteur d'inflation aux États-Unis le mois dernier n'était pas les droits de douane, mais le logement, qui représentait la moitié de l'augmentation de l'indice", a-t-elle poursuivi.
L'impact des hausses de droits de douane décidés par l'administration Trump "devrait néanmoins se matérialiser sur les prochains" indices CPI, "par exemple avec la hausse du prix des voitures, et c'est cette perspective qui fait que la Fed (la banque centrale américaine, NDLR) va rester prudente", commente Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts d'Etat américains à dix ans se détendait légèrement, à 4,46% contre 4,47% en clôture lundi. Son équivalent à échéance 2 ans évoluait à 3,98% contre 4,01% la veille.
Sur le marché des changes, le dollar cédait 0,49% face à la monnaie unique, à 1,1140 dollar pour un euro.
Hertz dégringole
La société américaine de location de véhicules Hertz voyait son titre dévisser de 16,14% à Wall Street vers 16H00, sanctionné après la publication de ses résultats du premier trimestre ressortis en dessous des attentes du marché.
Données volées chez Marks & SPENCER
La chaîne de distribution britannique Marks & Spencer a révélé que certaines données personnelles de ses clients avaient été dérobées dans le cadre d'une cyberattaque dont elle a été la cible, qui l'a notamment contrainte à suspendre ses ventes en ligne et le paiement sans contact.
"Cela constitue un nouveau revers pour l'entreprise, qui tente de limiter les dégâts sur son image", commente Susannah Streeter, responsable de l'analyse financière chez Hargreaves Lansdown.
"Le cours de l'action a progressé en début de séance, soulagé que les hackers n'aient pas pu accéder aux informations bancaires protégées, et que l'entreprise collabore avec des experts en cybersécurité et les forces de l'ordre", poursuit-elle.
Le cours de Marks & Spencer prenait 0,32% à Londres. Mais depuis le début de la crise pendant le week-end de Pâques, il a dévissé d'environ 17%.
Pétrole en hausse
La hausse des prix du pétrole est "portée par l'espoir d'un regain du commerce mondial", a commenté Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.
Le baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,93% à 65,57 dollars et le baril de West Texas Intermediate 1,09% à 62,63 dollars.
afp/ck