Wall Street : le divorce est total avec les marchés de taux
Le 13 novembre 2024 à 07:35
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Wall Street termine légèrement dans le rouge après avoir enchainé une cinquième ouverture positive et avoir subi un petit trou d'air vers 19H00... mais qui a été rapidement comblé (les acheteurs sont toujours bien présents).
Les scores finaux sont très proches de ceux observés à 17H35, au moment de la fermeture des places européennes : deux des trois indices US s'effritent de -0,1% (Nasdaq) ou -0,3% ('S&P') et le Dow Jones recule de -0,86%... mais ces écarts sont sans commune mesure avec les -2,7% observés à la Bourse de Paris ou les -2,25% de l'Euro-Stoxx50.
Cela fait une semaine que les actions européennes subissent des arbitrages au profit de leurs équivalentes américaines. Et si Wall Street ne progresse pas ce mardi, les indices US ont en revanche encore creusé leur écart (en leur faveur) bien plus nettement que lundi.
Autre signe de confiance (ou de complaisance ?) des investisseurs US, le 'VIX' se détend de -1,7% vers 14,7... comme si Wall Street était en hausse.
Il n'y a rien de surprenant à ce que les indices du Vieux Continent végètent : ils ont été non seulement malmenés dernièrement par le climat d'incertitude politique, mais aussi par une croissance en berne et des résultats d'entreprise décevants.
C'était l'inverse ce soir à Wall Street avec une envolée de +10% de Spotify après la publication de ses trimestriels... alors qu'en Allemagne, Bayer a plongé de -15%.
Le Nasdaq-100 s'est effrité de 0,15% (mais se maintient au-dessus de 21.000) alors que Nvidia s'impose chaque jour un peu plus comme la première capitalisation mondiale avec +2,1% de gain (Apple a fait 0,00%) et un nouveau record à 148,3$ : le titre 'pèse' désormais 3.638Mds$, soit 12,5% du PIB américain.
Tesla a en revanche rechuté de -6,2% et réduit sa 'capi' de 650Mns$ à 1.055Mds$, ce qui a causé le repli du Nasdaq Composite (c'était l'inverse la veille avec +0,1%): cela fait deux jours que Tesla 'fait' à 100% la tendance.
Le vrai 'point noir' de la séance -et c'est un peu le même depuis huit semaines- se situe du côté du compartiment obligataire : les US T-Bonds à 10 ans se retendent de +12,2 points de base autour des 4,43% (son pire niveau depuis le 2 juillet dernier), le '30 ans' de +9,1 pbs à 4,57% et le '2 ans' de +9 pbs à 4,344%. Le '10 ans' affiche +83 pbs depuis le 18 septembre dernier (comme si la Fed allait resserrer ses taux d'au minimum trois fois 25 pbs en 2025, voire quatre fois).
Dans le même temps, le S&P500 sera repassé de 5.617 à 6.017, soit +400 points, ou +6,66%... soit le plus grand écart -ou le plus grand divorce- de l'histoire entre les marchés de taux et le S&P500 (ou le Nasdaq). Comment cela va t'il finir ? il n'y a pas de précédent de cette ampleur au cours du siècle écoulé...
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