Les locaux en question sont situés à Tokyo et sont ceux de Shimizu et de Kajima, ont déclaré des porte-paroles des deux groupes de construction.

Une semaine auparavant, une enquête était ouverte sur Obayashi, un autre groupe de BTP, pour manipulation présumée d'un marché concernant à nouveau le maglev.

Shimizu a perdu 2,44% en Bourse de Tokyo et Kajima 2,68%, alors que l'indice Nikkei a gagné 1,55%.

Taisei, l'un des quatre grands groupes de BTP japonais participant au projet maglev, a cédé 1,79%. Un porte-parole a dit qu'il n'avait pas fait l'objet d'une perquisition.

Ce n'est pas la première fois que le secteur du bâtiment, à l'influence politique certaine au Japon, fait l'objet d'un scandale.

Le législation a été durcie ces dernières années pour éviter toute manipulation des marchés du BTP et Obayashi avait décidé en 2006 de faire signer à tous les dirigeants une charte de bonne conduite. La direction du groupe avait toutefois démissionné en bloc l'année suivante à la suite de la révélation d'un scandale.

Adossé à des prêts publics à taux d'intérêt bonifié et s'ajoutant au réseau du train à grande vitesse Shinkansen, le réseau maglev, qui relie Tokyo, Nagoya et Osaka, est loin de faire l'unanimité, ses détracteurs lui reprochant son coût et son manque de perspectives à l'exportation.

Ses partisans, emmenés par le Premier ministre Shinzo Abe, y voient au contraire l'opportunité de générer une croissance qui se fait attendre.

Les quatre grands groupes de BTP japonais ont récupéré 70% environ de tous les contrats du maglev, selon les médias japonais.

(Makiko Yamazaki, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Kajima Corp, Shimizu Corporation, Obayashi Corp