Mardi, l'indice phare du marché japonais a perdu 279,07 points pour clôturer sà 17.450,77, nombre d'investisseurs ayant préféré solder une partie de leurs positions avant une pause de cinq jours. La tendance a également été affectée par les inquiétudes liées à la situation politique en Grèce.

"Il y a eu des ventes aujourd'hui, des investisseurs ont jugé que le Nikkei était un peu trop haut pour la fin de l'année", a commenté Makoto Kikuchi, directeur général de Myojo Asset Management. "Il s'agit d'un mouvement naturel de correction."

Plusieurs valeurs du secteur de la santé ont en outre rechuté après avoir bondi lundi en réaction à l'annonce d'un possible cas de fièvre Ebola, au Japon, finalement démenti par les analyses. Le spécialiste des vêtements de protection Azearth a ainsi cédé 13,12% après avoir pris 16% la veille.

La Bourse de Tokyo ne rouvrira que lundi en raison des fêtes de fin d'année.

Sur l'ensemble de 2014, marquée entre autres par la baisse du yen, qui a dopé les profits des entreprises, et par les achats d'actifs massifs de la Banque du Japon (BoJ), le Nikkei affiche une hausse de 7,12% après celle de 57% enregistrée en 2013. Le Topix, lui, a progressé de 8,08%.

La dépréciation du yen et la politique ultra-accommodante de la BoJ ont occulté en grande partie la mauvaise santé de l'économie nippone, retombée en récession après le relèvement de trois points de la TVA en avril, qui a pesé plus qu'attendu sur la consommation.

La poursuite des politiques anti-déflation du Premier ministre Shinzo Abe en 2015 pourrait favoriser une nouvelle hausse des actions.

"La nouvelle année sera très positive, les actions devraient être dopées par un probable nouvel assouplissement de la politique de la BoJ et par la croissance des bénéfices des entreprises", explique Takashi Hiroki, responsable de la stratégie de Monex. "Le Nikkei pourrait atteindre 20.000 points d'ici avril."

L'indice n'a jamais repassé ce seuil des 20.000 depuis le printemps 2000.

La BoJ a triplé en octobre le montant de ses achats de fonds indiciels (ETF) pour le porter à 3.000 milliards de yens (20,5 milliards d'euros) et elle pourrait le doubler de nouveau en avril, ajoute-t-il.

La baisse annoncée de 2,5 points du taux de l'impôt sur les sociétés à partir d'avril et la faiblesse du yen, proche de ses plus bas depuis sept ans et demi, pourraient aussi profiter aux résultats des entreprises cotées.

(Marc Angrand pour le service français)

par Thomas Wilson