L'indice Nikkei a perdu 582,73 points à 18.450,98, sa plus forte baisse sur une séance depuis le 29 septembre, et le Topix, plus large, a cédé 37,63 points (-2,43%) à 1.509,67 points.

Selon l'enquête Caixin-Markit auprès des directeurs d'achats (PMI), la contraction de l'activité manufacturière en Chine s'est accentuée en décembre. L'indice PMI est tombé à 48,2 contre 48,6 en novembre, alors que le marché anticipait un léger rebond à 49 pour le mois dernier.

"En début de séance, les acheteurs japonais semblaient contribuer à limiter la baisse, mais après la publication de l'enquête chinoise, les ventes des investisseurs étrangers se sont accélérées", a expliqué Yutaka Miura, analyste technique de Mizuho Securities.

Le mouvement de baisse alimenté par le PMI chinois, qui a également provoqué la chute des marchés actions chinois, a occulté le rebond du secteur japonais de l'énergie, favorisé par la hausse du pétrole sur fond de tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran.

Le sous-indice Topix du pétrole et du charbon, l'un des deux seuls secteurs dans le vert lundi sur 33, a gagné 0,84%. Inpex a gagné 2,19% et Japan Petroleum Exploration 0,46%.

Parallèlement, la baisse du dollar face au yen a pénalisé les valeurs tournées vers l'export, comme Toyota (-2,02%), Nissan (-3,44%) ou Sony (-1,5%).

A rebours de la tendance, Toshiba a pris 3% après les informations du quotidien Nikkei selon lesquelles un fonds public pourrait aider le groupe à se restructurer en facilitant des coopérations avec Sharp ou d'autres.

(Bureau de Tokyo, Marc Angrand pour le service français, édité par Juliette Rouillon)