L'indice Nikkei, soutenu également par la baisse du yen et la hausse du yuan chinois sur le marché des changes, s'est adjugé 1.069,97 points, sa plus forte hausse en pourcentage depuis la séance du 30 octobre 2008.

L'indice phare de la place japonaise rattrape ainsi l'essentiel de ses pertes de la semaine dernière, quand il avait perdu 11,1% en cinq séances pour revenir à son plus bas niveau depuis octobre 2014.

L'indice Topix, plus large, a repris 95,95 points (8,02%) à 1.292,23, sa plus forte hausse en une séance depuis plus de sept ans.

Les intervenants ont ignoré l'annonce, dans la matinée, d'une contraction de 1,4% du PIB japonais en données annualisées sur les trois derniers mois de 2015, sous le coup de la faiblesse de la consommation des ménages.

"Le marché japonais n'a pas réagi à sa propre situation économique car il s'est passé la semaine dernière des choses bien plus graves sur les marchés mondiaux", explique Takuya Takahashi, stratège chez Daiwa Securities. "Aujourd'hui on assiste à un rebond technique."

Sur le marché des changes, le dollar remontait à environ 114 yens en fin de séance, en hausse de 0,75% sur la journée. La baisse du yen a favorisé les exportateurs comme les constructeurs automobiles Toyota, en hausse de 9,56%, Honda (+8,0%) et Nissan (+6,71%).

Après le rebond là aussi spectaculaire des cours du brut vendredi, la compagnie pétrolière Inpex a repris 7,62%.

Le groupe japonais des services informatiques NTT Data s'est adjugé 6,95%. Selon des sources, la société est en négociations exclusives pour racheter Perot, filiale de l'américain Dell, et réaliser ainsi sa plus importante acquisition à l'étranger.

Contre la tendance, le groupe de e-commerce Rakuten a perdu 1,29% à 991 yens après l'annonce vendredi de résultats annuels en baisse.

(Joshua Hunt, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : NTT Data Corp, Rakuten Inc