Les investisseurs en actions s'attendent à ce que les mesures de la Banque du Japon produisent un impact important sur le dynamisme économique de la région, indique Dexia AM dans une étude consacrée au potentiel des marchés actions japonais. L'enquête Fund Managers Survey de Merril Lynch montre qu'au cours des cinq dernières années, le Japon a été quasiment toujours sous-pondéré dans la plupart des portefeuilles mixtes. Cette tendance est en train de s'inverser, observe la société de gestion.


De nombreux gestionnaires ont récemment commencé à réduire leur sous-pondération dans leur allocation régionale, au détriment de la surpondération des pays émergents en général.

Pour la première fois en près de 10 ans, le Japon est à nouveau surpondéré chez Dexia AM. Cette tendance devrait être confirmée par une nouvelle amélioration des statistiques économiques.

Mais le renversement de la tendance économique n'est pas le seul facteur qui incite les investisseurs à s'intéresser à nouveau aux actions japonaises, ajoute la société de gestion. La dynamique des bénéfices apporte, elle aussi, un soutien non négligeable. La dépréciation du yen japonais (favorable aux exportations) et l'amélioration du climat économique devraient avoir un impact majeur sur les bénéfices des entreprises.

"Depuis peu, le ratio de révision des bénéfices prévisionnels est à nouveau positif (plus de révisions à la hausse que de révisions à la baisse) et comme on peut s'attendre à une amélioration de la rentabilité des entreprises japonaises, on peut affirmer que, vu les paramètres de valorisation actuels, il y a encore une belle marge de manoeuvre pour une nouvelle révision de la notation de la région", estime Dexia AM.

Pour la société de gestion, le potentiel qu'offre la bourse japonaise à moyen et long terme est incontestable. Après sa remontée spectaculaire depuis la mi-novembre, le Nikkei 225 a cependant besoin d'une courte pause. Ce qui n'exclut donc pas une légère correction à court terme. Cette correction pourrait être une occasion idéale pour les investisseurs dont le portefeuille diversifié ne contient pas encore de positions sur la région, conclut Dexia AM.