Tokyo (awp/afp) - Les Bourses asiatiques ont fini en baisse notable mardi, victimes de plusieurs facteurs accentuant les inquiétudes sur l'économie mondiale, notamment la crise commerciale qui dure entre la Chine et les Etats-Unis et les manifestations à Hong Kong.

A Tokyo, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a lâché 1,11% (-229,38 points) à 20'455,44 points, au plus bas depuis début juin, et l'indice élargi Topix a abandonné 1,15% à 1486,57 points, revenant à son niveau de début d'année.

La séance de mardi était la première d'une semaine écourtée par un jour férié et au cours de laquelle beaucoup d'acteurs du marché japonais sont en vacances.

Selon Ikuo Mitsui d'Aizawa Securities, cité par l'agence Bloomberg, au Japon, outre le yen qui évolue à un niveau élevé face au dollar et les craintes relatives à la dispute commerciale sino-américaine, les marchés restent dans l'expectative de la réaction que pourrait avoir la Chine vis-à-vis des manifestations à Hong Kong.

A Hong Kong justement, l'indice Hang Seng a clôturé en forte baisse de 2,10% (-543,42 points) à 25'281,30 points.

En Chine continentale, l'indice composite de la Bourse de Shanghai a perdu 0,63% à 2797,26 points, celui de la Bourse de Shenzhen a laissé filer 0,69% à 1498,63 points.

Des données sur les prêts bancaires en Chine ont déçu, de même que des résultats d'entreprises et la tendance sur les places étrangères, selon Zhang Qi, analyste de Haitong Securities.

Le président américain Donald Trump a accentué les craintes d'enlisement de la querelle commerciale avec Pékin en laissant entendre que les pourparlers prévus en septembre pourraient être annulés.

Du côté des valeurs

- JAPAN DISPLAY EN PLEINE DÉBÂCLE

Le titre du fabricant d'écrans de smartphones et tablettes Japan Display a chuté de 7,14% à 65 yens, après l'annonce vendredi de résultats désastreux, avec une perte nette trimestrielle presque égale à son chiffre d'affaires. Né en 2012 de la fusion des activités de petits écrans de Sony, Toshiba et Hitachi, le groupe subit le ralentissement du marché des smartphones et la concurrence chinoise, ainsi que le retard pris dans la transition des écrans à cristaux liquides (LCD) vers les modèles organiques (Oled ou OEL).

- BRIDGESTONE MALMENÉ

Le principal fabricant nippon de pneus Bridgestone a été sanctionné (-3,22% à 3.933 yens) à la suite d'un abaissement de ses prévisions annuelles en raison d'un environnement de marché difficile pour l'industrie automobile. Ses résultats ont été très décevants au premier semestre, plombés par la Chine et l'Asie-Pacifique.

- MAUVAIS JOUR POUR LES ROIS DU PÉTROLE

Les groupes pétroliers comme JXTG ont été très malmenés, ce dernier abandonnant 5,44% à 430,6 points, tandis qu'Idemitsu Kosan a dévissé de 2,01 points. Idem dans la sidérurgie ou JFE Holdings a perdu 6,25% à 1213,5 points.

Du côté des devises et du pétrole

Dans le contexte macro-économique mondial très anxiogène, le yen, valeur refuge, s'était sensiblement apprécié lundi mais se stabilisait mardi: vers 08H30 GMT, un dollar valait 105,25 yens, contre 105,32 yens la veille à 19H00 GMT. Un euro se négociait à 117,78 yens, contre 117,62 yens lundi 19H00 GMT.

La monnaie européenne se monnayait par ailleurs à 1,1189 dollar contre 1,1213 lundi à 19H00 GMT.

Les cours du pétrole s'affichaient en baisse, mais moins que dans les heures précédentes: vers 8H20 GMT le baril de brut américain WTI reculait de 8 cents ou 0,15% à 54,85 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord abandonnait 0,14% à 58,49 dollars.

afp/buc