Tokyo (awp/afp) - Les Bourses asiatiques ont fini en hausse plus ou moins marquée mardi, les places chinoises reprenant du service après une semaine fériée.

A Tokyo, un affaiblissement du yen face au dollar et à l'euro a profité aux entreprises exportatrices.

A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,99% (+212,53 points) à 21.587,78 points, et l'indice élargi Topix a pris 0,87% à 1.586,50 points.

A Shanghai, l'indice composite s'est apprécié de 0,29% à 2.913,57 points et celui de Shenzhen a progressé de 0,22% à 1.598,64 points.

"Même si les investisseurs savent qu'aucun accord commercial ne sera conclu rapidement entre les Etats-Unis et la Chine, il existe des attentes du fait de la reprise des négociations" prévue cette semaine, a expliqué Zhang Qi, analyste de Haitong Securities.

Ces pourparlers seront suivis de près également à Tokyo, les entreprises japonaises subissant les répercussions des bisbilles entre les deux plus importantes puissances économiques de la planète.

A Hong Kong, l'indice Hang Seng a affiché un gain de 0,28% à 25.893,40 points, lui aussi porté par le dialogue à venir entre Pékin et Washington.

La Bourse de Hong Kong (HKEX) a annoncé mardi qu'elle renonçait à sa tentative audacieuse de rachat du London Stock Exchange (LSE), que la place londonienne avait rejetée mi-septembre.

Du côté des valeurs

La majeure partie des principaux secteurs ont fini dans le vert à Tokyo, à commencer par l'énergie, la santé ou les matériaux. L'immobilier et les compagnies d'électricité ont été délaissés.

NISSAN, AVANT UN CONSEIL D'ADMINISTRATION: l'action du partenaire du français Renault a progressé de 0,56% à 660,8 yens, à moins d'une heure d'un conseil d'administration prévu mardi après-midi à Yokohama (banlieue de Tokyo). Cette réunion pourrait aboutir à sortir sinon un nom du moins une liste resserrée de candidats potentiels à la succession de Hiroto Saikawa à la tête de l'entreprise. Nissan est en crise depuis l'arrestation il y a près d'un an de Carlos Ghosn, illustre patron désormais déchu de toutes ses fonctions.

Dans le même secteur, le géant Toyota, très sensible à l'évolution du cours du yen, s'est élevé de 1,44% à 7.087 yens.

KANSAI ELECTRIC, LE SCANDALE CONTINUE: le titre de la compagnie d'électricité de l'ouest Kansai Electric Power a encore cédé 0,28% à 1.213,5 yens, après déjà trois séances de chute, alors que chaque jour apporte son lot de révélations sur les somptueux cadeaux reçus par les dirigeants du groupe de la part d'un élu zélé d'une ville hébergeant une importante centrale nucléaire.

SOFTBANK GROUP, MALGRÉ LES MAUVAIS AUGURES: le titre du mastodonte des télécoms et technologies a progressé de 0,81% à 4.191 yens, bien que des analystes jugent que les déboires de sociétés diverses dans lesquelles il a investi (Uber, WeWork) pourrait avoir un impact négatif de 5 milliards de dollars sur les bénéfices du fonds SoftBank Vision.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen faiblissait face au dollar, lequel valait 107,17 yens vers 08H00 GMT, contre contre 106,80 yens lundi à la clôture de la Bourse de Tokyo, point de référence pour les investisseurs nippons.

La monnaie japonaise était aussi en repli face à l'euro: ce dernier se négociait pour 117,75 yens vers 08H00 GMT, contre 117,20 yens lundi.

L'euro s'affichait aussi en légère progression face au billet vert, à raison d'un euro pour 1,0987 dollar contre 1,0974 lundi à 19H00 GMT.

Les cours du pétrole remontaient après avoir fini en légère baisse lundi, plombés alors par des préoccupations autour des négociations commerciales sino-américaines: vers 08H00 GMT le prix du baril de brut américain WTI gagnait 0,30% à 52,91 dollars, pendant que celui du baril de Brent de la mer du Nord reprenait 0,45% à 58,61 dollars. Les deux augmentaient davantage dans les heures précédentes.

afp/ck