Tokyo (awp/afp) - Les Bourses de Tokyo et de Hong Kong ont faibli mercredi, plombées par de nouvelles craintes relatives au conflit commercial sino-américain, tandis que les marchés de Chine continentale ont au contraire été légèrement optimistes sur les prochaines négociations.

A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes japonaises a lâché 0,61% à 21.456,38 points, et l'indice élargi Topix a abandonné 0,30% à 1.581,70 points, alors que Wall Street avait fini nettement dans le rouge mardi.

"Les nuages s'accumulent sur la réunion prévue jeudi entre les responsables américains et leurs homologues chinois, brisant les espoirs d'une avancée significative" vers un accord commercial, a écrit dans une note l'analyste Stephen Innes d'AxiTrader.

L'annonce de nouvelles sanctions prises par l'administration de Donald Trump à l'encontre de Pékin a fait l'effet d'une douche froide. La Bourse de Hong Kong a glissé quant à elle de 0,81% à 25.682,81 points en clôture.

Pour dénoncer une "campagne de répression" contre les musulmans ouïghours au Xinjiang, Washington a en effet décidé mardi de placer 28 organisations gouvernementales et commerciales chinoises sur une liste noire, puis de restreindre l'octroi de visas américains à certains responsables du gouvernement et du Parti communiste chinois.

En Chine continentale, les Bourses sont malgré tout restées prudemment optimistes sur l'issue des prochaines négociations commerciales sino-américaines: l'indice composite de la Bourse de Shanghai a grappillé mercredi 0,39% à 2.924,86 points, et Shenzhen a pris 0,65% à 1.609,10 points.

Du côté des valeurs

ACCUEIL MITIGÉ POUR LA NOUVELLE DIRECTION DE NISSAN: l'action du partenaire du français Renault a lâché 1,10% à 653,50 yens, au lendemain de la désignation d'un trio pour redresser le constructeur automobile japonais et remettre sur les rails l'alliance avec Renault et Mitsubishi Motors, dont l'action a de son côté abandonné 1,91% à 461 yens. Le directeur des opérations (COO) de Mitsubishi Motors, Ashwani Gupta, va notamment rejoindre Nissan, où il occupera un poste équivalent.

SONY, RÉACTION MOROSE A L'ANNONCE DE LA PS5: l'annonce par Sony du lancement fin 2020 de la nouvelle console de jeu vidéo PlayStation 5 n'enthousiasmait guère les investisseurs à Tokyo: le titre a cédé 0,45% à 6.174 yens. Cette annonce n'était pas une surprise, et peu de nouveaux détails ont été donnés.

DÉMISSIONS CHEZ KANSAI ELECTRIC POWER: le titre de la compagnie d'électricité qui dessert une grande partie de l'est du pays a repris 2,47% à 1.243,5 yens, après avoir dévissé plusieurs jours d'affilée. Les médias ont indiqué dès mardi soir que le président et, par la suite, le directeur général, allaient démissionner, du fait d'un scandale de cadeaux onéreux offerts par un élu d'une commune hébergeant une importante centrale nucléaire du groupe. La confirmation est tombée juste après la clôture du marché, mais les investisseurs l'avaient anticipée.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen remontait face au dollar, une évolution défavorable pour les valeurs exportatrices japonaises. Le billet vert valait 107,27 yens vers 08H35 GMT, contre 107,37 yens mardi à la clôture de la Bourse de Tokyo, point de référence pour les investisseurs nippons.

La monnaie japonaise se stabilisait face à l'euro: ce dernier se négociait pour 117,86 yens, contre 117,88 yens la veille à la fermeture.

La monnaie européenne s'appréciait vis-à-vis du billet vert: vers 08H35 GMT l'euro se monnayait pour 1,0988 dollar, contre 1,0957 dollar mardi à 19H00 GMT.

Les cours du pétrole glissaient encore du fait des inquiétudes commerciales: vers 08H30 GMT le prix du baril de brut américain WTI cédait 0,3% à 52,47 dollars, pendant que celui du baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,38% à 58,02 dollars.

afp/jh