Stella Qiu fait le point sur les marchés européens et mondiaux pour la journée à venir.

Les marchés boursiers asiatiques étaient globalement en hausse, les investisseurs retrouvant un peu de leur amour pour les valeurs technologiques, et Nvidia en particulier, tout en se tournant vers une réduction quasi certaine des taux par la BCE et d'éventuels indices sur ce qui reste à venir.

Tous ces éléments ont contribué à compenser l'effet négatif sur les marchés de la diminution rapide des chances de voir la Fed réduire ses taux d'intérêt d'un demi-point la semaine prochaine.

Le rapport très attendu sur l'inflation américaine a montré que l'IPC de base a augmenté de 0,28 % en août, soit légèrement plus que la hausse prévue de 0,2 %, et cela a suffi pour que les marchés sceptiques décident finalement que la Fed se contentera d'une baisse de taux de 25 points de base mercredi.

Cela a entraîné une hausse des rendements à court terme et a donné au dollar un coup de pouce bien nécessaire par rapport au yen, qui s'est éloigné de son sommet de 2024 de 140,71 pour un dollar.

L'affaiblissement du yen a fait grimper le Nikkei de près de 3 %, éclipsant les commentaires optimistes d'un haut responsable de la Banque du Japon selon lesquels les taux doivent atteindre 1 % à terme.

L'Europe est en passe de réaliser de solides gains à l'approche de son principal événement à risque de la journée : la décision politique de la Banque centrale européenne. Les contrats à terme EUROSTOXX 50 ont bondi de 1,2 % et les contrats à terme FTSE ont gagné 1 %.

Une réduction d'un quart de point est totalement intégrée, mais la question reste de savoir si la banque centrale procédera à une nouvelle réduction en octobre et en décembre. Les faucons de l'inflation sont toujours majoritaires, les marchés n'évaluant qu'à environ 40 % la possibilité d'une baisse le mois prochain.

Le scénario le plus probable est que Christine Lagarde, présidente de la BCE, s'en tienne, lors de son briefing post-réunion, au discours récent selon lequel les décisions sont prises réunion par réunion, sur la base des données entrantes.

L'attention se tournera ensuite vers les États-Unis, où sont attendues les données hebdomadaires sur les demandes d'allocations chômage et les prix à la production.

Les demandes d'allocations chômage ont pris de l'importance étant donné que la Fed se concentre sur la santé du marché du travail. Un mauvais chiffre - plus élevé que les 230 000 prévus - pourrait relancer les perspectives d'une réduction de 50 points de base.

Les économistes s'attendent à ce que l'IPP augmente de 0,1 % le mois dernier. Certains éléments de ces données aideront les analystes à affiner leurs prévisions pour l'indice des prix des dépenses de consommation personnelle, la mesure de l'inflation préférée de la Fed, qui est attendue le 27 septembre.

Principaux développements susceptibles d'influencer les marchés jeudi :

-- Réunion de politique monétaire de la BCE, suivie d'un briefing de la présidente Christine Lagarde.

-- Demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux États-Unis

-- PPI AMÉRICAIN