Malmené, maltraité, brutalisé, les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier le parcours du PSI20 par rapport aux principaux indices européens. Peu importe l’échelle de temps, l’indice portugais occupe en général les dernières places, loin derrière les poids lourds de l’Europe tels que le CAC40 GR, le DAX ou le SMI.

Lecture : Sur une période de deux ans, le PSI20 reste à la traine par rapport aux autres indices européens en réalisant une maigre performance de -2.2%, tranchant ainsi avec l’avancée des autres bourses. Une simulation que vous pouvez réaliser ici.  

Le Portugal est donc boudé par les investisseurs, un constat que l’on pourrait globalement appliquer aux places méditerranéennes. La taille de sa cote représente aussi un frein pour pouvoir rivaliser, puisqu’à quelques milliards près, le PSI20 pèse l’équivalent de la capitalisation de BNP Paribas ou encore celle d’Air Liquide, soit 70 milliards d’euros.

Pourtant, nous avons toutes les raisons de penser que l’environnement pourrait devenir plus clément pour l’indice portugais et présager un rattrapage à venir.

Premièrement, les utilities, qui désignent les valeurs de services des collectivités est de loin le secteur le plus recherché par les gestionnaires depuis le début de l’année. Les composantes de ce secteur, qu’elles soient fournisseurs d’eau, de gaz ou d’électricité, sont appréciées pour leur caractère défensif. Cet attrait pour les valeurs plus résilientes se dessine d’ailleurs dans la suite du palmarès des secteurs les plus sollicités, avec les services financiers et la santé, par opposition à l’automobile, le pétrole et les ressources de base qui, à l’inverse, cèdent du terrain depuis le début de l’année (voir graphique).

Palmarès sectoriel en termes d’évolution sur le Stoxx Europe 600 NR depuis le début de l’année

Cette surpondération des utilities constitue justement un relai acheteur pour le PSI20. Le trio de tête des plus fortes capitalisations de l’indice est effectivement constitué de deux acteurs dudit secteur, avec Energias de Portugal (EDP) et EDP Renovaveis (EDPR).

Heatmap du PSI20

En plus de la structure de l’indice, qui surpondère les valeurs défensives, rappelons que l’économie portugaise, qui a échappé à un défaut de paiement en 2011, se porte mieux. A ce titre, le Portugal a récemment révisé à la hausse ses prévisions de croissance en 2020, à 2% contre 1.9% estimé précédemment.  Le FMI a aussi révisé ses prévisions à la hausse, et demeure optimiste en visant un taux de croissance de 1.6% en 2020.

Plus prosaïquement, les investisseurs en quête de croissance devront se tourner vers les pays périphériques de l’Europe, rares foyers de dynamisme sur un continent lesté par le déclin industriel allemand, le Brexit, les tensions commerciales ou encore le coronavirus.

Pour finir, même la configuration technique du PSI20 s’est améliorée au cours des dernières semaines. L’indice s’apprête à déborder une résistance hebdomadaire notoire à 5400 points, un "breakout" qui constitue un signal d’achat majeur en direction de 5600 points.

Pour jouer cet alignement des planètes, nous vous recommandons l’ETF ComStage PSI 20 (PPP - LU0444605215), qui duplique la performance de l’indice PSI20. Crée en août 2010, il totalise dernièrement 30 millions d’euros d’encours et fonctionne par distribution. Les frais de gestion se chiffrent à 0.35%. Ce produit est disponible, toujours auprès de Lyxor et les mêmes frais de gestion, avec un effet de levier de 2, ComStage PSI20 Leverage (PP2 - LU0444605306). Malheureusement, Lyxor ne distribue pas ces deux produits en France. Ils ne peuvent par conséquent être négociés que par nos clients suisses, allemands, luxembourgeois, portugais et autrichiens.

Pour celles et ceux qui ne font pas partie des élus, vous trouverez ici des alternatives à l’aide de certificats sur indice.