Bellinzone (awp/ats) - La Radio-Télévision suisse italienne (RSI) met sur pied un bureau externe chargé d'examiner la trentaine de plaintes reçues par la branche tessinoise du Syndicat suisse des mass medias (SSM). Ces plaintes concernent du mobbing, du harcèlement sexuel et des atteintes à la personnalité.

Le conseil d'administration de la SSR SRG condamne vivement ces actes, écrit-il dans un communiqué publié mercredi. L'entreprise mandate un bureau externe pour mener l'enquête sur ces accusations. Les instruments internes déjà existants pour lutter contre les abus feront l'objet d'un examen, poursuit la SSR SRG. Au besoin, ils seront améliorés ou complétés.

Parallèlement, le SSM formule des exigences: les coupables doivent être sanctionnés, a expliqué à Keystone-ATS Rolando Lepori, du secrétariat tessinois du syndicat. De plus, la RSI doit adopter un nouveau règlement protégeant davantage les collaborateurs et modifiant à long terme la culture d'entreprise.

Mercredi, 32 plaintes émanant de collaborateurs de la RSI étaient parvenues au SSM. La moitié concerne du mobbing, a précisé M. Lepori.

En Suisse romande, le Temps révélait fin octobre des dysfonctionnements au sein de la RTS en épinglant trois collaborateurs, dont l'ex-présentateur star Darius Rochebin. Il est fait état de harcèlement sexuel, de gestes déplacés ou encore d'abus de pouvoir. Malgré les plaintes à l'interne, la direction n'aurait pas agi.

Deux enquêtes indépendantes ont été mandatées mi-novembre pour faire toute la lumière sur ces cas présumés de harcèlement.

Côté germanophone, le SSM est en contact avec la SRF pour définir la procédure à adopter en cas d'éventuels signalements de cas de harcèlement. Les discussions sont en cours.

ats/al