Genève (awp/ats) - Le procès de Dominique Giroud s'est ouvert lundi devant le Tribunal de police de Genève. L'encaveur valaisan de 50 ans doit répondre d'instigation à tentatives de soustraction de données. Trois autres personnes se trouvent à ses côtés sur le banc des accusés.

Les débats se sont ouverts sur une série de requêtes de la part de la défense des prévenus. Il a notamment été demandé de verser au dossier des écoutes téléphoniques supplémentaires. Yannis Sakkas, l'avocat de Dominique Giroud, a souligné combien à ses yeux l'instruction du Ministère public a été déficiente, à charge.

Le Ministère public reproche à Dominique Giroud d'avoir tenté, en 2014, de pirater les ordinateurs de deux journalistes. L'encaveur voulait identifier qui les informait de ses problèmes avec le fisc. L'opération aurait été montée avec les trois autres accusés, soit un informaticien, un détective privé et un ex-agent fédéral du service de renseignements.

Dans ce procès, les parties plaignantes sont la RTS, Le Temps et un journaliste de la RTS. Le statut de plaignant de ce dernier a été contesté par la défense des prévenus qui a demandé qu'il soit entendu aussi comme témoin par le tribunal. Le journaliste a en effet été averti de la tentative de piratage par le détective privé.

Le procès doit durer jusqu'à vendredi. Les accusés risquent au maximum une peine privative de liberté de deux ans. Le hacker, le détective privé et l'ancien agent du Service de renseignements de la Confédération (SRC) doivent répondre de tentatives de soustraction de données.

ats/vj