PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé sur de faibles variations lundi, tandis qu'à Wall Street la tendance était également prudente à mi-séance dans un contexte de prises de bénéfices après les récents records des indices.

Les secteurs des ressources de base (-2,02%) et de l'énergie (-0,46%) ont figuré parmi les plus fortes baisses en Europe sur fond de remontée des rendements obligataires alors que les investisseurs sont désormais dans l'attente des chiffres de l'inflation en zone euro (vendredi) et aux Etats-Unis (jeudi).

À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,46% à 7.929,82 points, restant néanmoins proche du seuil des 8.000 points frôlé la semaine dernière. Le Dax allemand, porté notamment par le groupe de défense Rheinmetall (+2,8%), a inscrit en séance un nouveau record à 17.460,53 points, avant de réduire ses gains à 0,02% à la clôture. Le Footsie britannique a reculé de 0,29%.

L'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,17% et le FTSEurofirst 300 0,33%. Le Stoxx 600, en repli de 0,37%, s'est un peu éloigné de son sommet historique de vendredi, à 497,74 points.

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones grignote 0,01%, le Standard & Poor's 500 reflue de 0,09% et le Nasdaq progresse de 0,14%.

L'attentisme domine alors que le S&P 500 et le Dow Jones ont inscrit vendredi en séance des records respectifs à 5.111,06 points et 39.282,28 points dans le sillage des prévisions de Nvidia. Le fabricant américain de semi-conducteurs monte encore lundi, de 1,15%, très proche de la barre des 2.000 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Berkshire Hathaway est lui près du seuil des 1.000 milliards de dollars en Bourse après avoir fait état d'un bénéfice d'exploitation record en 2023.

VALEURS EN EUROPE

A Paris, à contre-courant de la tendance, Renault (+0,585%) a fini dans le vert après la présentation au salon de l'automobile de Genève de sa très attendue nouvelle R5 électrique et la confirmation de discussions avec Volkswagen pour partager l'architecture de la future Twingo.

Casino (+19,21%) a également terminé en hausse après la validation par le tribunal de commerce du plan de sauvetage du groupe mené par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

Tele2 a grimpé de 5,3% à la suite de l'annonce d'une prise de participation du fondateur d'Iliad, Xavier Niel, dans l'opérateur télécoms suédois pour 13 milliards de couronnes (1,16 milliard d'euros).

Zealand Pharma s'est envolé de 35,67%, en tête du Stoxx 600, à la faveur de résultats positifs d'un traitement expérimental de la stéatose hépatique.

Bank of Ireland a chuté de 10,55% après des prévisions financières pour l'année en cours inférieures aux attentes.

TAUX

Les rendements obligataires en Europe ont rebondi lundi avant la publication vendredi des chiffres de l'inflation: celui du Bund allemand à dix a fini sur un gain de 6,5 points, à 2,442%, et celui à deux ans sur une hausse de 5,2 points, à 2,9403%.

Le rendement du BTP italien à dix ans, tombé la semaine dernière à un creux depuis le 5 février après une chute de plus de dix points de base vendredi, a terminé lundi à 3,9%, soit une hausse de près de sept points.

Les marchés anticipent une baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) de 25 points de base seulement en juin et ne prévoient plus de réduction en avril.

Lors d'une audition devant le Parlement européen à Strasbourg, Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a par ailleurs estimé que la croissance des salaires restait soutenue en zone euro, même si les entreprises sont susceptibles d'absorber une partie de cette augmentation en réduisant leurs marges bénéficiaires.

Aux Etats-Unis, les rendements des bons du Trésor américain à dix ans et à deux ans avancent respectivement d'environ trois points et deux points, à 4,2953% et 4,7247%, après d'importantes émissions de dette.

Le baromètre Fedwatch de CME Group montre que la Fed baissera ses taux seulement en juin avec une probabilité de 54,9% alors que le marché tablait encore avec une probabilité de 62% au début de février sur une réduction du loyer de l'argent dès le mois de mars.

CHANGES

Le dollar recule (-0,18%) face à un panier de devises de référence avant la publication de nombreux indicateurs macroéconomiques attendus dans la semaine.

L'euro se traite à 1,0853 dollar (+0,32%) et la livre sterling est stable, à 1,2679 dollar.

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont tirés par la perspective d'un resserrement de l'offre et le risque de perturbations dans le transport maritime après de nouvelles frappes américaines et britanniques au cours du week-end contre des cibles liées aux Houthis du Yémen.

Le Brent progresse de 0,69% à 82,18 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,97% à 77,23 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)

par Claude Chendjou