New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont fini dans le vert mercredi, confiantes dans l'hypothèse d'une nouvelle baisse du taux de la banque centrale américaine (Fed) après une série d'indicateurs jugés favorables.

 

A Wall Street, Dow Jones (+0,69%), indice Nasdaq (+1,30%) et indice élargi S&P 500 (+0,61%) ont tous trois établi de nouveaux sommets historiques en clôture.

 

Les investisseurs américains ont accueilli favorablement de nouvelles données sur l'emploi publiées mercredi, qui renforcent l'hypothèse d'une baisse de taux de la banque centrale américaine (Fed) en décembre.

 

Le ton de la séance avait été donné par le rapport du cabinet ADP, selon lequel 146.000 emplois ont été créés dans le secteur privé en novembre, soit moins que les 150.000 anticipés par les économistes.

 

En outre, le chiffre d'octobre a été révisé en baisse (-49.000).

 

"Pour les marchés, cette mauvaise nouvelle est une bonne nouvelle, car elle augure d'un assouplissement monétaire lors de la prochaine réunion de la Fed" les 17 et 18 décembre, explique à l'AFP Vincent Juvyns, membre de l'équipe stratégie de JPMorgan AM.

 

Même logique pour l'indice PMI de l'institut ISM, qui a mis en évidence un refroidissement de l'activité dans le secteur de services en novembre.

 

Mercredi, le président de la Fed, Jerome Powell, a pourtant prévenu que la bonne santé de l'économie américaine autorisait l'institution à "se montrer un peu plus prudente" quant à l'assouplissement monétaire en cours.

 

"Powell plaide pour la précaution, mais (les intervenants) voient surtout que l'économie est en bonne santé", selon Steve Sosnick, d'Interactive Brokers.

 

En Europe, la Bourse de Francfort a gagné 1,08%, poursuivant une course aux records entamée la veille, alors que la perspective d'une réforme des règles budgétaire se rapproche en Allemagne.

 

Le président de la Bundesbank Joachim Nagel a appelé mercredi à assouplir le "frein à l'endettement" pour relancer l'activité économique du pays, rejoignant le camp des partisans, de plus en plus nombreux, d'une réforme de cette règle qui interdit au gouvernement d'emprunter plus de 0,35% de son PIB chaque année.

 

La Bourse de Paris a elle gagné 0,69%, résiliente alors que la France traverse une grave crise politique. Elle a clôturé avant l'adoption à l'Assemblée nationale d'une motion de censure qui a fait chuter le gouvernement.

 

Malgré ce renversement, l'euro était quasi-stable face au billet vert (+0,01%), à 1,0510 dollar pour un euro.

 

"La France n'est pas la Grèce, et nous ne sommes pas en 2012. La BCE peut agir, et il y a désormais des mécanismes européens qui existent pour éviter une crise financière", commente Vincent Juvyns.

 

Ailleurs en Europe, Milan a gagné 0,75% et Londres a reculé de 0,28%. A Zurich, le SMI a cédé 0,43%.

 

Salesforce salué ___

 

Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, les résultats et commentaires du spécialiste du marketing et de la relation clients Salesforce (+10,99%) ont agi mercredi en catalyseur pour les capitalisations technologiques géantes à Wall Street.

 

Plutôt que le bénéfice ressorti en-deçà des attentes, les investisseurs ont préféré retenir le chiffre d'affaires, supérieur aux prévisions, et les objectifs pour le trimestre en cours, également au-delà des projections.

 

Ils ont aussi été séduits par l'accent mis par le groupe sur l'intelligence artificielle, qui lui a permis de développer des outils de relations clients et de prospection commerciale qui ne nécessitent pas d'intervention humaine.

 

Le pétrole recule ___

 

Les cours du pétrole se sont repliés, lestés par de mauvaises nouvelles de la demande aux Etats-Unis, qui fait craindre un déséquilibre du marché, avant la décision de l'alliance Opep+ sur ses coupes de production.

 

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'est retranché de 1,78%, pour clôturer à 72,31 dollars.

 

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en janvier a lui lâché 2,00%, à 68,54 dollars.

 

 

afp/rp