New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont fini dans le rouge mercredi avant l'annonce d'une baisse marquée du taux de la banque centrale américaine (Fed), qui n'a pas suffi à Wall Street, déçue par le message prudent de son président.
En Europe, la Bourse de Paris a terminé dans le rouge, lâchant 0,57%, Londres a reculé de 0,68%, Milan a cédé 0,37%, tandis que Francfort est restée stable (-0,08%). A Zurich, le SMI a cédé 0,50%.
A New York, le Dow Jones a abandonné 0,25%, l'indice Nasdaq a perdu 0,31%, et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,29%.
La Réserve fédérale (Fed) a baissé mercredi d'un demi-point de pourcentage son taux directeur, qui se situe désormais dans une fourchette comprise entre 4,75% et 5%.
Elle a surpris la plupart des économistes, qui plaidaient pour une réduction d'un quart de point.
Après cette communication, la fin de séance boursière a été, comme prévu, très volatile, les indices oscillant entre rouge et vert avant de finir en négatif.
Ce franc coup de rabot de la Fed était théoriquement de nature à satisfaire Wall Street, un environnement de taux plus bas profitant aux actions.
"Mais les investisseurs sont comme les enfants avec les glaces: ils en veulent toujours plus", a commenté Steve Sosnick, d'Interactive Brokers.
Or lors de sa conférence de presse, le président de la Fed, Jerome Powell, "leur a dit de ne pas s'attendre à ce que cela devienne une habitude", a poursuivi cet analyste.
Le banquier central a adopté un discours très mesuré, insistant sur le fait que l'institution allait "avancer avec prudence" et qu'elle ne s'interdisait pas de faire une pause dans son cycle d'assouplissement monétaire si les conditions le justifiaient.
"Tout va dépendre de la façon dont l'économie évolue", a affirmé Jerome Powell.
Les opérateurs ont recalibré mercredi leurs attentes et ne tablent plus que sur des baisses supplémentaires d'un demi-point au total lors des deux dernières réunions de la Fed cette année, alors qu'ils pariaient encore sur un point la veille.
Le marché obligataire a pris acte et le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans s'est tendu, à 3,62% contre 3,60% la veille.
Le billet vert a également fait preuve de fermeté. Il était proche de son niveau de la veille face à la monnaie unique européenne, à 1,1118 dollar pour un euro (-0,03%)
Tupperware ferme la boîte ___
Lesté par une importante dette et pénalisé par des ventes qui s'érodent, le célèbre Tupperware, dont le nom est passé dans le langage courant, a déposé le bilan. Plus coté depuis la clôture de lundi, le titre restait suspendu.
BASF en ébullition ___
Le nouveau patron du groupe de chimie en crise BASF (+2,37% à Francfort), Markus Kamieth, pourrait annoncer des mesures visant à donner plus d'indépendance aux divisions des produits chimiques agricoles et revêtements lors des journées investisseurs les 26 et 27 septembre, selon l'agence financière Bloomberg.
Commerzbank en vue ___
Berlin n'a pas encore décidé si la participation de l'État allemand dans Commerzbank (+1,45% à Francfort) doit encore baisser, après avoir vendu un premier lot d'actions à la banque italienne Unicredit, qui entrevoit désormais un rachat du deuxième groupe bancaire allemand, a assuré une porte-parole du ministère allemand des Finances. Barclays a par ailleurs rehaussé sa recommandation sur le titre à "pondérer".
Campari, mauvaise surprise ___
Le PDG du groupe italien de spiritueux Campari, Matteo Fantacchiotti, a démissionné "pour raisons personnelles", cinq mois à peine après avoir pris ses fonctions, a annoncé la société. Cette annonce surprise a fait chuter le titre de près de 7,5% à Milan.
Le pétrole limite ses pertes ___
Le pétrole a limité ses pertes après avoir évolué pendant quasiment toute la séance dans le rouge, aidé par la décision de la Fed de tailler nettement son taux.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, s'est effrité de 0,07%, pour clôturer à 73,65 dollars.
Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, a lui cédé 0,39%, à 70,91 dollars.
afp/rp