Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers progressent et les taux obligataires reculent vendredi, les investisseurs se projettent déjà dans la semaine prochaine avec la réunion de la banque centrale américaine en ligne de mire, le marché tentant d'anticiper l'ampleur de la baisse des taux à venir.

Wall Street a ouvert en légère hausse, vers 13H50, le Dow Jones gagnait 0,47%, le Nasdaq 0,41% et le S&P 500 0,40%.

En Europe, Paris gagnait 0,38%, Londres 0,45%, Francfort 0,82% et Milan 0,26%. A Zurich, le SMI gagnait 0,64%.

Après la baisse des taux de 0,25 point de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, l'attention des marchés est désormais entièrement tournée vers la prochaine réunion de politique monétaire de la Fed, les 17 et 18 septembre.

Sauf surprise, la banque centrale américaine devrait elle aussi baisser ses taux, mais l'ampleur de l'assouplissement monétaire est en revanche débattue.

Une baisse modérée de seulement 0,25 point de pourcentage semblait être actée depuis la publication mercredi de l'indice des prix américains d'août, qui faisait état d'une légère hausse de l'inflation sous-jacente.

Mais "les spéculations sur une baisse plus importante ont été déclenchées par un article du Wall Street Journal" du journaliste Nick Timiraos, "connu pour avoir des liens avec la Réserve fédérale", qui indique que la décision sera "serrée", explique Derek Halpenny, analyste de MUFG.

Les investisseurs accordent désormais une probabilité de 40% au scénario d'une baisse des taux de 0,50 point de pourcentage, selon les données de Bloomberg.

"La Fed doit signaler sans ambiguïté qu'elle amorce un cycle devant ramener la politique monétaire vers la neutralité" et "le signal serait plus fort et plus crédible si elle débutait par une baisse de taux de 0,50 point", estime Bruno Cavalier, chef économiste d'Oddo BHF.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt américain à deux ans, le plus sensible aux anticipations de politique monétaire, reculait nettement à 3,57% vers 13H45 GMT par rapport aux 3,64% de la veille. A dix ans, il s'établissait à 3,66%, contre 3,67% jeudi.

Sur le marché des changes, le retour du scénario d'une baisse de 0,50 point faisait reculer le dollar de 0,14% par rapport à la monnaie unique européenne, à 1,1091 dollar pour un euro.

Boeing cloué au sol ___

Boeing fait face à sa première grande grève en 16 ans, avec le coup d'envoi vendredi d'un vaste mouvement social qui va bloquer sa production dans son berceau de la côte nord-ouest américaine.

Son action reculait de 1,28% à New York.

DSV rachète Schenker ___

Le fournisseur de services logistiques danois DSV (-0,18% à Copenhague) a été choisi pour acquérir son rival allemand Schenker, filiale de Deutsche Bahn, une opération à 14,3 milliards d'euros qui doit contribuer à désendetter l'opérateur ferroviaire allemand en crise.

Ensemble, les deux entreprises, présentes dans plus de 90 pays, rassemblent un chiffre d'affaires combiné de près de 40 milliards d'euros et quelque 147.000 employés.

Le pétrole en hausse ___

Les cours du pétrole étaient toujours en hausse, soutenus par le passage de l'ouragan Francine dans une région riche en installations pétrolières, ainsi que par un retour de l'appétit pour le risque.

Vers 13H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 1,07%, à 72,75 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, gagnait 0,75%, à 69,50 dollars.

Le bitcoin baissait de 0,21% à 58.071 dollars.

L'or a dépassé un nouveau sommet historique: 2.583,45 dollars. Vers 13H45, il progressait de 0,97% à 2.582,82 dollars l'once.

afp/rp