New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont manqué d'allant mercredi, digérant un rapport mitigé sur l'inflation américaine, tandis que Wall Street a été soutenue par une chasse aux bonnes affaires.
Paris a légèrement reculé de 0,14%, Londres de 0,15% et Milan de 0,12%. A Zurich, le SMI a cédé 0,35%.
Francfort a, quant à elle, gagné 0,35%, portée par un bond de 16,55% de Commerzbank après l'annonce d'une cession de parts détenues par l'Etat allemand.
A Wall Street, le Dow Jones a glané 0,31%, le Nasdaq 2,17% et l'indice élargi S&P 500 a pris 1,07%.
L'indice des prix à la consommation (CPI) d'août aux Etats-Unis a montré une inflation s'établissant à 2,5% sur un an, un niveau globalement conforme aux attentes des analystes, au plus bas depuis février 2021.
Mais l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie, a rebondi sur un mois, à 0,3% en août contre 0,2% en juillet.
Ces chiffres n'ont "rien de catastrophiques", a expliqué à l'AFP Andréa Tueni, analyste pour Saxobank, "mais cela donne un peu plus de grain à moudre sur le fait que la fin de la lutte contre l'inflation n'est pas actée".
Il s'agissait des dernières données publiées avant la réunion la semaine prochaine de la banque centrale américaine (Fed), qui s'apprête à procéder à la première baisse de taux directeurs de ce cycle monétaire.
Il faudra attendre cette échéance "pour avoir une situation qui se décante" sur les marchés, qui sont "à un moment charnière", a estimé Andréa Tueni.
Compte tenu des chiffres du jour, "une réduction de 50 points de base n'est probablement plus à l'ordre du jour", a commenté Christophe Boucher, directeur des investissements d'ABN Amro IS.
Le marché obligataire a acté ce recalibrage et le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans est remonté à 3,64% contre 3,60% la veille en clôture.
"Il y a eu une surréaction au CPI", qui s'est estompée "après réflexion", a constaté Art Hogan, analyste de B. Riley Wealth Management.
Dès lors, le marché a fait "une pause après une série de ventes, en particulier sur les semi-conducteurs", a-t-il poursuivi.
Jeudi, les investisseurs se tourneront vers la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait baisser ses taux de 0,25 point de pourcentage, selon les prévisions des économistes.
La monnaie unique européenne s'effritait mercredi de 0,05%, à 1,1014 dollar pour un euro.
Commerzbank décolle ___
L'action de Commerzbank s'est envolée de 16,55% à Francfort après l'annonce par l'Etat allemand de la cession d'une participation de 4,49% dans la banque allemande au groupe italien UniCredit, pour un montant d'environ 702 millions d'euros.
UniCredit (+0,22% à Milan), qui détient désormais environ 9% de Commerzbank après avoir aussi acquis des titres sur le marché, envisage d'augmenter encore sa participation.
Trump malmené ___
Aux Etats-Unis, après le débat de la campagne présidentielle de mardi soir, dominé, de l'avis général, par la candidate démocrate Kamala Harris, les investisseurs s'en sont pris à l'action du groupe de médias de son rival républicain Donald Trump, Trump Media and Technology Group (TMTG), qui a plongé de 10,47%.
Le titre est au plus bas depuis la fusion de TMTG avec un véhicule coté, le 26 mars. Depuis son sommet de ce jour-là, il a fondu de près de 80%.
Le pétrole rebondit ___
Les cours du pétrole se sont redressés mercredi après leur effondrement de la veille, stimulés par l'arrivée de l'ouragan Francine en Louisiane ainsi que par des achats d'opportunité d'acteurs spéculatifs.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, s'est apprécié de 2,05%, pour clôturer à 70,61 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, a progressé de 2,37%, terminant à 67,31 dollars.
afp/rp