Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes se replient à la mi-séance et Wall Street se dirige vers une ouverture sans direction claire, l'agenda de la semaine prochaine prévoyant plusieurs décisions de politique monétaire des banques centrales.

En Europe, Paris reculait de 0,33%, Francfort de 0,26%, Londres de 0,57% et Milan de 0,56% vers 11H30 GMT. A Zurich, le SMI reculait de 0,53%.

A New York, les contrats à terme des trois principaux indices prenaient des directions différentes : le Dow Jones reculait de 0,22% vers 11H30 GMT, le S&P 500 oscillait autour de l'équilibre et le Nasdaq, indice boursier à forte coloration technologique, avançait légèrement de 0,06%.

En Asie, la tendance était toute autre. En Chine, Hong Kong a clôturé en hausse de 0,47% et Shanghai de 0,55%. Au Japon, la Bourse de Tokyo a pris 1,97%, dans la foulée des gains de la veille à Wall Street et pariant sur une prochaine pause de la politique monétaire américaine.

Les prochaines réunions des banques centrales sont dans la ligne de mire des investisseurs. Celle de la Réserve fédérale américaine (Fed) se tiendra les 13 et 14 juin, suivie de celles de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi et de la Banque du Japon vendredi.

Après dix hausses consécutives, les analystes s'attendent de plus en plus à ce que la puissante institution monétaire américaine fasse une pause dans la hausse de ses taux directeurs en juin, avant une nouvelle hausse en juillet.

Du côté de la zone euro, "la BCE devra peut-être attendre jusqu'en septembre, voire plus tard, avant de disposer de preuves solides montrant que l'inflation sous-jacente ralentit suffisamment pour mettre en pause, voire arrêter le cycle de hausse des taux", estiment les analystes de la Deutsche Bank.

Ailleurs dans l'actualité économique, l'inflation en Chine a été quasi nulle en mai, les prix départ usine poursuivant leur plongeon, signes d'une demande atone et d'un environnement compliqué pour les entreprises, selon des chiffres officiels publiés vendredi.

L'indice des prix à la consommation, principale jauge de l'inflation en Chine, s'est inscrit en mai en hausse de 0,2% sur un an, contre 0,1% un mois plus tôt, selon le Bureau national des statistiques (BNS), soit exactement ce à quoi s'attendaient des analystes interrogés par l'agence Bloomberg.

Petites tensions sur l'obligataire ___

Les taux des dettes obligataires se crispaient légèrement vendredi. Vers 11H20 GMT, l'intérêt de l'emprunt français à 10 ans était à 2,95%, contre 2,94% la veille à la clôture. L'intérêt de l'emprunt l'allemand à 10 ans s'affichait lui à 2,41%, contre 2,40% la veille.

Les valeurs chimiques liquéfiées ___

A Londres, le groupe de chimie Croda dévissait de près de 12,5% vers 11H30 GMT, après avoir annoncé vendredi qu'une baisse importante de ses ventes en début d'année pèserait sur son résultat annuel.

A Francfort, les valeurs du secteur étaient également en berne. Symrise reculait de près 4,5% vers 11H25 GMT, BASF de 1,62%, Bayer de 1,33% et Brenntag de 3,35%.

Du côté des matières premières et des devises ___

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août prenait 0,43% à 76,29 dollars vers 11H20 GMT et son équivalent américain le West Texas Intermediate (WTI) à échéance en juillet gagnait 0,42% à 71,59 dollars.

Le dollar reprenait des couleurs après des pertes marquées la veille, notamment face au yuan, l'inflation quasi nulle en Chine laissant présager d'une politique monétaire souple.

Vers 11H25 GMT, le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d'autres grandes devises, gagnait 0,15% à 103,53 points.

Le bitcoin reculait de 0,12% à 26.612 dollars.

afp/rp