Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont évolué en ordre dispersé lundi, lors d'une séance globalement atone. Prudents, les investisseurs étaient en mode attente, visant notamment la publication d'une série de données économiques américaines, dont des chiffres d'inflation mercredi.
En Europe, la Bourse de Paris a lâché 0,26%, celle de Francfort a terminé stable (+0,02%), tandis que Londres a avancé de 0,52% et Milan de 0,46%. Quant à la Bourse suisse, elle a vu son indice phare SMI progresser d'à peine 0,07%.
A Wall Street, vers 17h50, le Nasdaq, à dominante technologique, avançait de 0,27%, le S&P 500 était stable (+0,04%), mais l'indice Dow Jones rendait 0,33%.
C'est une "séance atone, avec peu de volumes d'échange en l'absence d'un certain nombre d'intervenants en cette semaine du 15 août", commente Lucas Excoffier, trader chez Oddo BHF. Cela laisse les marchés "sans action, par rapport à ce que l'on a pu connaître la semaine dernière", a-t-il poursuivi.
Les investisseurs attendent surtout la publication mercredi des chiffres d'inflation américaine et "c'est le seul élément sur lequel le marché a véritablement les yeux rivés cette semaine", a ajouté trader. Ils anticipent une petite remontée de l'inflation mensuelle aux Etats-Unis à +0,2% en juillet contre -0,1% en juin, selon les prévisions de Briefing.com.
"C'est un chiffre qui sera regardé" parce que "l'idée centrale est toujours de savoir quand la première baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed) va arriver", explique Lucas Excoffier. Les investisseurs s'attendent à une première baisse des taux en septembre, mais la crainte que les mesures de la Fed pour ramener l'inflation sous contrôle aient poussé l'économie américaine en récession les amène à tabler sur deux autres baisses d'ici la fin de l'année.
Dans ce contexte, "il sera intéressant de voir comment évoluent les probabilités" de baisses de taux après la publication de l'inflation américaine, ajoute le trader. A l'agenda macroéconomique, les investisseurs surveilleront aussi la publication mardi de l'indice des prix à la production pour juillet et celui jeudi des ventes au détail, ce dernier étant jugé comme un bon baromètre de la santé du consommateur.
Sur le marché obligataire, les taux américains à dix ans étaient en légère baisse, à 3,92% contre 3,94% à la dernière clôture. L'allemand à même échéance, qui fait référence en Europe, était stable, à 2,22%.
Le yen, dont l'appréciation soudaine avait joué dans les mouvements tumultueux des marchés la semaine dernière, cédait lundi 0,54% contre le dollar, à 147,40 yens pour un dollar. L'euro grappillait 0,11% par rapport au dollar, à 1,0929 dollar pour un euro.
Les valeurs pétrolières en hausse
Les majors pétrolières étaient soutenues par la hausse des cours du pétrole, tirés par le risque géopolitique en Russie, en Ukraine, mais aussi dans la région de Gaza, avec la crainte actuelle d'un conflit de plus en plus étendu au Moyen-Orient.
Vers 17h50, le cours du baril de Brent pour livraison en septembre gagnait 1,68% à 81,00 dollars et son équivalent américain, le baril de WTI pour livraison le même mois, montait de 2,15%, à 78,49 dollars.
A la cote américaine, ConocoPhillips avançait de 1,78%. En Europe, TotalEnergies a gagné 0,6% à Paris, Shell 0,9% et BP 1,31% à Londres, Eni 1,03% à Milan.
Hannover Re salué
Le troisième réassureur mondial Hannover Re (+4,95% à Francfort) est en bonne voie pour atteindre ses objectifs annuels après avoir fait part lundi de bénéfices en augmentation de plus de 25% sur un an lors du deuxième trimestre, dépassant les attentes des analystes. Le groupe de Hanovre vise un résultat net record pour 2024 d'au moins 2,1 milliards d'euros.
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