Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluaient en ordre dispersé vendredi après-midi après un indicateur américain des prix à la production plus élevé qu'attendu. Les investisseurs contineuent de s'interroger sur le plan de relance chinois, alors que le coup d'envoi de la saison des résultats d'entreprises est donné.

A Wall Street, l'indice élargi S&P 500 prenait 0,11%, tandis que le Nasdaq perdait 0,34% vers 15h40. Le Dow Jones gagnait 0,46%. En Europe, Paris avançait de 0,24%, Francfort de 0,29% et Londres évoluait autour de l'équilibre (+0,09%). Quant à la Bourse suisse, elle voyait son indice phare SMI progresser de 0,8% peu avant 16h15.

Les prix à la production aux États-Unis, baromètre de l'inflation, ont poursuivi leur ralentissement en septembre, revenant à 1,8% sur un an après 1,9% le mois précédent, selon des données officielles publiées vendredi. Mais l'indicateur a moins reculé que prévu par le consensus des analystes, qui tablaient sur une hausse des prix de 1,6% sur un an. Sur un mois, il stagne (+0,00%).

Ces chiffres pourraient "briser le dos des colombes (les partisans d'une politique monétaire plus souple, ndlr) de la Fed", la Réserve fédérale américaine, explique Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

La Fed a entamé une politique de baisse des taux en septembre pour relancer l'activité et l'emploi, considérant que le combat contre l'inflation devait désormais passer en second plan, après plusieurs trimestres de politique restrictive face à la hausse des prix.

Mais plusieurs indicateurs - une inflation plus forte et un chômage plus bas que prévu en septembre - ont ces derniers jours relativisé le ralentissement de l'économie aux États-Unis, interrogeant la trajectoire de baisse de taux de la Fed.

Dans ce contexte, sur le marché obligataire, vers 15h40, l'emprunt américain sur dix ans atteignait 4,09%, contre 4,06% jeudi en clôture. A deux ans, il restait stable, à 3,95%, contre 3,96% la veille.

Les marchés scrutent aussi le coup d'envoi de la saison de publication des résultats du troisième trimestre pour de nombreuses entreprises. Plusieurs banques américaines, comme JPMorgan Chase et Wells Fargo ont ouvert le bal aux États-Unis vendredi.

De l'autre côté du globe, les investisseurs attendent une conférence samedi à Pékin du ministre chinois des Finances, Lan Fo'an, après une semaine en montagnes russes pour les marchés. Elle intervient après une précédente présentation des autorités chinoises qui a déçu les investisseurs mardi, dix jours après une première salve de mesures de relance de l'économie comprenant notamment des réductions de taux et des prêts immobiliers plus accessibles.

"Les prochaines 48 heures pourraient être cruciales, en particulier avec les spéculations sur les mesures de relance de la Chine qui circulent et les investisseurs qui attendent impatiemment un signal clair", explique Stephen Innes, analyste de SPI AM. En Europe, les investisseurs attendent jeudi prochain la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) qui devrait à nouveau baisser ses taux de 0,25 point de pourcentage alors que l'inflation poursuit son ralentissement dans la zone euro.

Tavares va quitter Stellantis

Le constructeur automobile Stellantis est désormais à la recherche de son prochain patron, après l'annonce dans la nuit de jeudi à vendredi du départ de Carlos Tavares à la retraite à la fin de son mandat début 2026. A Paris, le groupe perdait 4,20% à 15h40.

Siemens Energy

Le groupe énergétique allemand Siemens Energy prenait 3,63% à Francfort vers 15h40, après que la banque JPMorgan a relevé son objectif de cours pour le groupe. Le titre gagne près de 200% depuis le 1er janvier, autour de 35 euros, alors qu'il était descendu à moins de 7 euros fin 2023 après avoir inscrit des milliards d'euros de dépréciation en raison de problèmes de qualité de ses éoliennes.

Le pétrole flanche

Les prix du brut évoluent en légère baisse avant la conférence du ministre chinois des Finances samedi: les investisseurs pétroliers se montrent attentifs à la situation économique du pays, en raison du poids de la Chine dans la demande mondiale. Les investisseurs suivent également de près le conflit au Proche-Orient. Vers 15h40, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre cèdait 0,84% à 78,73 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en novembre perdait 0,87% à 75,19 dollars.

Le bitcoin prendait 3,11% à 61'590 dollars.

afp/vj