A Wall Street, les principaux indices ont ouvert en hausse: vers 13H30 GMT, dans les premiers échanges, le Dow Jones prenait 0,31%, le Nasdaq 0,55% et le S&P 500 0,39%

En Europe, Paris gagnait 0,85%, Francfort 1,35% et Londres 0,17%. Milan gagnait 1,04%. A Zurich, le SMI prenait 0,17%.

Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi qu'il se donnait "deux semaines" pour décider d'une éventuelle intervention militaire américaine aux côtés d'Israël.

"Les États-Unis maintiennent leur tactique de négociation politique peu conventionnelle", écrit Andreas Lipkow, analyste indépendant. "Cela apporte un certain soulagement aux marchés financiers européens".

"Compte tenu du fait qu'il y a une possibilité substantielle de négociations éventuelles avec l'Iran dans le futur proche, je prendrai ma décision sur le fait d'y aller ou non au cours des deux prochaines semaines", a fait savoir jeudi soir le président américain.

Cette nouvelle "a quelque peu apaisé les tensions", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste à Swissquote Bank. La veille les Bourses avaient nettement reculé en raison de propos du président Trump laissant planer le doute sur une éventuelle intervention américaine.

"Cela devrait réduire le risque d'événement majeur avant le week-end", estime Jim Reid, économiste de la Deutsche Bank.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni espèrent profiter de cette fenêtre pour relancer les discussions sur le nucléaire iranien et donner une chance à la diplomatie, lors d'une réunion à Genève entre leurs ministres des Affaires étrangères et leur homologue iranien, Abbas Araghchi.

Mais pour Ipek Ozkardeskaya, il ne s'agit toutefois pas d'un "signe de désescalade" du conflit.

L'armée israélienne a indiqué vendredi avoir bombardé des dizaines de cibles à Téhéran dans la nuit, notamment ce qu'elle a qualifié de "centre de recherche et développement du projet d'armes nucléaires iranien", au huitième jour de la guerre entre l'Iran et Israël.

En Israël, des services de premiers secours ont fait état vendredi de deux blessés, dont un grave, après des tirs de missiles iraniens.

"Le risque géopolitique" reste "présent dans l'état d'esprit de tous les investisseurs", abondent les analystes de Natixis.

Le prix du Brent recule

Après avoir grimpé la veille, les prix du baril de Brent, principal indice de référence du pétrole, retombent désormais, avec ce délai de deux semaines que s'accordent les États-Unis.

Vers 13H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 2,74% à 76,69 dollars.

Les analystes de DNB notent par ailleurs que "les exportations de pétrole iranien ont augmenté par rapport aux niveaux d'avant-guerre", ce qui montre que le conflit n'a pour l'instant pas d'impact sur les échanges.

A Londres, Shell perdait 0,43% et BP 0,85%. A Paris, TotalEnergies glissait de 0,16%.

Les valeurs refuge moins prisées

Dans ce contexte davantage apaisé sur les marchés, les valeurs refuge, traditionnellement plébiscitées en cas d'incertitudes, étaient moins demandées.

Vers 13H40 GMT, l'once d'or lâchait 0,41% à 3.357 dollars.

Le dollar perd lui aussi de son attractivité : vers 13H30 GMT, la devise américaine reculait de 0,18% face à l'euro, à 1,1515 dollar.

Sur le marché obligataire, les emprunts d'État étaient eux aussi délaissés, ce qui fait légèrement grimper les taux d'intérêt. Le rendement à dix ans des obligations américaines évoluait à 4,42% contre 4,39% la veille à la clôture.

En Europe, le taux à dix ans allemand, référence sur le continent, atteignait 2,53%, contre 2,52% la veille.

TUI bondit après une bonne recommandation

Le voyagiste allemand TUI bondissait de 6,43% à 6,59 euros sur la Bourse de Francfort, après que les analystes de la banque britannique Barclays ont relevé leur recommandation de son titre de "sous-pondérer" à "surpondérer".

afp/rp