Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales sont hésitantes mercredi à l'approche d'une annonce de la banque centrale américaine (Fed) qui fixera les marchés sur l'ampleur de sa première baisse des taux dans quelques heures.

A Wall Street, les trois principaux indices évoluaient en ordre dispersé vers 13H50 GMT: le Nasdaq grappillait 0,14%, le Dow Jones cédait 0,23%, tandis que le S&P 500 restait stable (-0,01%).

En Europe, la Bourse de Paris rendait 0,46%, Londres 0,61%, Milan 0,31%, quand Francfort restait stable (-0,04%). A Zurich, le SMI cédait 0,56%.

"C'est jour de Fed" pour les marchés financiers, écrit Neil Wilson, analyste de Finalto, et cela accapare toute leur attention.

Mercredi à 18H00 GMT, la puissante institution monétaire américaine indiquera avec quelle ampleur elle commencera à abaisser ses taux directeurs, puis Jerome Powell, son président, tiendra une conférence de presse trente minutes plus tard.

La Fed a commencé à augmenter ses taux directeurs en mars 2022 et les a portés jusqu'à la fourchette de 5,25%-5,50% par plusieurs hausses progressives jusqu'en juillet 2023. Ils sont depuis restés perchés à leur plus haut niveau en plus de deux décennies.

L'ampleur de cette première baisse est au coeur des préoccupations des marchés, qui hésitent entre une baisse de 0,25% et une de 0,50%, attribuant à chacun des scénarios des significations différentes sur l'état de santé de l'économie américaine.

Les responsables de la Fed pourraient jouer la prudence, afin d'éviter de faire repartir l'inflation, et opter pour une modeste baisse d'un quart de point (25 points de base).

Ou, inquiets à l'idée d'une dégradation rapide du marché de l'emploi et de l'économie américaine, ils pourraient frapper plus fort, et couper directement d'un demi-point (50 points de base).

Mais "ce qui compte le plus lors de cette réunion, c'est que les baisses de taux commencent enfin", commente Lauren Saidel-Baker, économiste pour le cabinet de conseil ITR Economics, dans une note.

Les responsables de la Fed actualiseront également leurs prévisions pour l'économie américaine, en matière d'inflation, de PIB et de chômage. Ils diront aussi jusqu'où ils pensent abaisser les taux dans le futur.

Il s'agira de leur dernière réunion avant l'élection américaine du 5 novembre, qui opposera l'ancien président républicain Donald Trump à la vice-présidente démocrate Kamala Harris. La suivante aura lieu immédiatement après le scrutin, les 6 et 7 novembre.

Dans ce contexte d'incertitude, les taux de l'emprunt américain sur dix ans s'établissaient à 3,68% vers 13H45 GMT, contre 3,64% la veille. Sur deux ans, ils étaient à 3,63%, contre 3,60%.

Du côté des devises, le billet vert était en baisse face à l'euro (-0,22%) à 1,1138 dollar pour un euro.

Campari trinque ___

Le PDG du groupe italien de spiritueux Campari, Matteo Fantacchiotti, a démissionné "pour raisons personnelles", cinq mois à peine après avoir pris ses fonctions, a annoncé la société.

Cette annonce surprise a immédiatement fait chuter le cours de l'action de 6,21% à Milan vers 13h45 GMT.

Meyer Burger supprime 200 postes ___

Le fabricant suisse de panneaux solaires Meyer Burger (-10,05% à Zurich) a annoncé la suppression de 200 postes dans le cadre d'un projet de restructuration ainsi que le départ de son directeur général et de son directeur financier.

Le pétrole recule ___

Les cours du pétrole refluaient mercredi, tirés vers le bas par des données préliminaires indiquant une hausse inattendue des réserves américaines, le regain de tensions au Moyen-Orient n'ayant constitué qu'un soutien temporaire aux prix.

Vers 13H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre perdait 0,85%, à 73,07 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en octobre reculait de 0,94%, à 70,52 dollars.

Le bitcoin perdait 0,74% à 59.693 dollars.

afp/rp