Paris (awp/afp) - Les Bourses montent mercredi après la publication de l'indice d'inflation aux Etats-Unis en juillet qui a conforté les investisseurs dans leur scénario d'un assouplissement des taux directeurs de la banque centrale américaine en septembre.
Après une forte hausse mardi dans la foulée de la publication de l'indice des prix à la production en phase avec les projections des investisseurs, les marchés américains d'actions avançaient plus modestement mercredi: le Dow Jones prenait 0,42%, le S&P 500 0,30% et le Nasdaq 0,10% vers 13H45 GMT.
En Europe, Paris a gagné 0,79%, Francfort 0,41%, Londres 0,56%, Milan 1,01% et Zurich 1,2%, une tendance conforme à celle du début de séance.
Le principal indicateur économique de la semaine, l'inflation en juillet aux Etats-Unis, publié mercredi, n'a pas chamboulé les investisseurs.
L'inflation a poursuivi son ralentissement au mois de juillet à 2,9% sur un an contre 3% le mois précédent, son niveau le plus bas depuis mars 2021 et légèrement en retrait par rapport aux attentes.
Selon les données du département du Travail, les prix sur un mois ont en revanche augmenté de 0,2%, après une baisse de 0,1% en juin, une tendance cette fois en ligne avec les anticipations des analystes, selon le consensus publié par MarketWatch.
Les investisseurs attendaient ces données, car ils espèrent qu'elles encourageront la banque centrale américaine à enfin baisser ses taux directeurs, maintenus dans la fourchette 5,25% - 5,50% depuis quasiment un an.
"Si une baisse des taux en septembre semble justifiée, la décision d'une baisse plus importante", de 0,5 point de pourcentage, "reste un point d'interrogation en l'absence de risques systémiques majeurs", estime Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier IM.
Il note notamment que "l'inflation des services reste sur une trajectoire supérieure à 3%, indiquant des pressions inflationnistes persistantes".
Pour Robert Frick, économiste pour le Navy Federal Credit Union, "si l'inflation a globalement diminué, il reste des points noirs qui ont empiré", comme les loyers et l'alimentation.
Sur le marché obligataire, au lendemain d'une nette détente, les taux d'emprunt des Etats européens et américains à échéance 10 ans reculaient légèrement.
Mars avale Pringles
Le groupe agroalimentaire américain Mars a annoncé mercredi le rachat de son concurrent Kellanova (chips Pringles, snacks Kellogg's) pour 35,9 milliards de dollars, qui doit lui permettre de se diversifier dans le secteur en pleine croissance des en-cas salés où il est quasiment absent. L'action Kellanova montait de 7,68%.
Pression sur Alphabet
Dans le secteur technologique, Alphabet, la maison mère de Google, perdait 3,02% alors que, selon des informations de presse, le département américain de la Justice considèrerait l'option de démanteler le leader des moteurs de recherche, après qu'un juge de Washington a estimé début août que Google agissait comme un monopole.
L'euro repasse au-dessus de 1,10 dollar
L'euro était en hausse de 0,27% par rapport au dollar à 1,1023 dollar pour un euro vers 15H35 GMT, au plus haut depuis le 2 janvier.
La livre s'inclinait en réaction à l'annonce d'une inflation en légère accélération au Royaume-Uni en juillet, mais moins élevée que les économistes ne l'anticipaient, ce qui renforce les attentes d'une baisse de taux en septembre. Elle cédait 0,14% par rapport au billet vert, à 1,2844 dollar.
Les cours du pétrole reculaient après la modeste hausse inattendue des stocks hebdomadaires de brut américain: le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre cédait 0,53% à 80,26 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, 1,14% à 77,46 dollars.
Le bitcoin reculait de 2,10% à 59.315 dollars.
afp/al