New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont fini dans le vert lundi, après une semaine de recul marquée par des indicateurs sur l'emploi américains mitigés, et se tournent vers les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis et la réunion de la BCE.
La Bourse de Paris a gagné 0,99%, tandis que celle de Londres a pris 1,09%. A Francfort, l'indice Dax a progressé de 0,77%. A Zurich, le SMI a gagné 0,61%.
A Wall Street, le Dow Jones a gagné 1,20%, l'indice Nasdaq 1,16%, de même que l'indice S&P 500.
"Le week-end est passé, les investisseurs se sont raisonnés et réalisent désormais des achats à bon compte" après une baisse qui "n'était pas justifiée" la semaine dernière, explique à l'AFP Philippe Cohen, gérant de portefeuilles pour Kiplink Finances.
Après un mauvais chiffre sur l'emploi qui a accru les craintes d'un atterrissage brutal de l'économie américaine, les marchés avaient terminé dans le rouge vendredi, à l'issue d'une semaine marquée par la crainte d'une récession aux Etats-Unis.
"Dans l'ensemble, les chiffres de la semaine dernière illustrent une économie qui ralentit, mais qui ne tombe pas dans le précipice", estime Jonas Goltermann, analyste pour Capital economics.
D'autant que les mouvements des derniers jours ont été "accentués" par un niveau de liquidité "anormalement bas" depuis plusieurs mois, estime Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.
Cette semaine "les investisseurs regardent plus du côté de l'évolution de l'inflation", explique Andreas Lipkow, analyste indépendant.
La question pour les investisseurs est de savoir si l'indice des prix à la consommation du mois d'août aux États-Unis (CPI), attendu mercredi, "change l'opinion de la Réserve fédérale sur le fait d'opter plutôt pour une baisse d'un quart ou d'un demi-point", lors de la réunion de l'institution, les 17 et 18 septembre, souligne Art Hogan, de B. Riley Wealth Managament.
La probabilité accordés par les opérateurs de marché à une réduction d'un demi-point du taux directeur de la Fed mi-septembre est passée de quasiment 60% vendredi à 25% désormais.
Les intervenants se sont enhardis et se sont détournés des obligations, recherchées vendredi car considérées comme une valeur refuge.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans atteignait 3,68%, contre 3,65% vendredi en clôture. Le prix des obligations évolue en sens opposé de leur taux.
Le deuxième point d'attention de la semaine sera la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.
Il est largement admis par les marchés qu'elle procédera à une deuxième baisse de ses taux directeurs de 0,25 point de pourcentage, mais c'est plutôt ce qu'il se passera au-delà de la réunion de septembre qui "n'est pas encore clair", estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
La tech reprend des couleurs ___
Les valeurs du secteur technologique, premières victimes du plongeon de la rentrée, ont accompagné la reprise des marchés mondiaux.
Nvidia (+3,54%), Super Micro (+6,06%) ou Marvell Technology (+4,12%) ont pris de la hauteur.
En Europe, STMicroelectronics (+1,08%) et Infineon (+0,88%) ont terminé en hausse.
Adidas et Burberry trébuchent ___
Le titre de l'équipementier sportif Adidas a reculé 3,04% à Francfort après une note de Barclays pessimiste sur la demande en Chine et craignant les effets d'une concurrence plus forte.
Le groupe britannique de luxe Burberry a aussi perdu 4,86% à Londres, après une note défavorable de Barclays. Le titre a perdu près de 60% depuis le début de l'année, plombé depuis des mois par un manque d'appétit mondial pour les produits haut de gamme et de choix stratégiques malheureux.
Le dollar se reprend ___
Le billet vert progressait de 0,44% face à la monnaie unique, à 1,1038 dollar pour un euro, et montait également de 0,62% face au yen à 143,18 yens pour un dollar.
Du côté du pétrole, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a engrangé 1,09%, pour clôturer à 71,84 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en octobre a lui pris 1,54%, à 68,71 dollars.
afp/rp