Les contrats à terme sur les indices boursiers américains ont légèrement baissé vendredi, les participants au marché continuant à se débattre avec les ramifications des tarifs douaniers, FedEx étant la dernière entreprise à modifier ses prévisions pour l'année entière en raison de l'incertitude économique.

FedEx a connu une baisse de 7,1% dans les échanges avant le marché, tandis que son homologue UPS a glissé de 1,3%.

Les craintes persistantes qu'une guerre commerciale mondiale en cours puisse bouleverser l'économie et réduire la rentabilité des entreprises ont incité les investisseurs à rester prudents à l'égard des actifs plus risqués.

Les marchés attendent les plans du président Donald Trump pour mettre en œuvre de nouveaux tarifs douaniers réciproques et sectoriels qui sont attendus début avril.

Malgré tout, l'indice de référence S&P 500 devait enregistrer un gain de 1,1 %, progressant pour la première fois en cinq semaines. Il était également en passe de mettre fin à sa plus longue série de pertes hebdomadaires depuis plus d'un an.

Le Dow Jones, indice de référence, devrait enregistrer sa meilleure semaine depuis plus de deux mois, si les gains se maintiennent.

Les investisseurs ont trouvé un certain réconfort dans la position récente de la Réserve fédérale, qui a suggéré que deux baisses de taux de 25 points de base restaient plausibles d'ici la fin de l'année, suite à une décision de maintenir les coûts d'emprunt actuels mercredi.

Les responsables politiques de la Fed ont réitéré leur attente d'une réduction des taux de 50 points de base cette année, apaisant certaines craintes que leur projection soit réduite à une seule réduction de 25 points de base.

Néanmoins, la banque centrale a également prévu un ralentissement de la croissance économique ainsi qu'une hausse temporaire de l'inflation.

Selon les données compilées par LSEG, les marchés s'attendent à ce que la Fed réduise ses taux d'environ 70 points de base cette année, avec une probabilité de 70 % d'une réduction de 25 points de base lors de la prochaine réunion de juin.

À 5:55 a.m. ET, le S&P 500 E-minis américain était en baisse de 19,25 points, ou 0,34%, le Nasdaq 100 E-minis était en baisse de 81,5 points, ou 0,41%, et le Dow E-minis était en baisse de 139 points, ou 0,33%.

Nike a chuté de 5,6 % après avoir prévu une baisse plus importante de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre que les analystes ne l'avaient anticipé.

Les valeurs de croissance, qui ont été les plus touchées par la récente déroute du marché, ont reculé. Meta et Amazon.com ont baissé de 0,3 % chacun, tandis que Nvidia a chuté de 1,1 %.

Les investisseurs suivront de près les commentaires du président de la Banque fédérale de réserve de New York, John Williams, lors de son discours d'ouverture à 9 h 05, ainsi que l'interview du président de Chicago, Austan Goolsbee, sur la chaîne CNBC à 8 h 30.

En revanche, le Nasdaq, à forte composante technologique, risque d'enregistrer sa plus longue série de pertes hebdomadaires depuis près de trois ans.

Cette semaine a été marquée par la prudence des responsables politiques des banques centrales mondiales, soulignant l'imprévisibilité des perspectives économiques due à l'escalade des tensions commerciales.

La séance de vendredi marque également l'expiration simultanée des contrats dérivés trimestriels liés aux actions, aux options sur indices et aux contrats à terme, également connue sous le nom de "triple sorcellerie". (Reportage de Pranav Kashyap à Bengaluru ; Rédaction de Maju Samuel)