Washington (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont évolué en hausse lundi, gardant leur calme en dépit de la persistance des affrontements entre Israël et l'Iran, les investisseurs se montrant rassurés par l'absence d'élargissement du conflit au reste du Moyen-Orient.
Aux États-Unis, le Dow Jones a gagné 0,75%, l'indice Nasdaq a pris 1,52% et l'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,94%. En Europe, Paris a gagné 0,75%, Francfort 0,78%, Londres 0,28% et Milan 1,24%. A Zurich en revanche, le SMI a perdu 0,45%, plombé par ses poids lourds Nestlé, Novartis et Roche.
"La force principale" qui a guidé les acteurs de marché lundi "est simplement le sentiment que le conflit entre Israël et l'Iran est relativement contenu jusqu'à présent", estime Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Israël a lancé le 13 juin sur l'Iran une attaque d'une ampleur sans précédent visant des centaines de cibles militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché d'empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.
Les frappes israéliennes, qui ont notamment visé Téhéran, ont fait au moins 224 morts et plus d'un millier de blessés en Iran, selon un bilan officiel établi dimanche. Les salves de missiles iraniens tirées en riposte sur Israël ont fait 24 morts, selon le bureau du Premier ministre israélien. Ce bilan s'est alourdi lundi de onze morts.
Si les marchés restent attentifs à l'évolution de la situation, son raisonnement ne le pousse pas à la panique puisque "les deux belligérants n'ont finalement pas d'impact sur l'économie mondiale", souligne Philippe Cohen, gérant de portefeuille chez Kiplink.
Les cours sont aussi soutenus par le fait que "les Etats-Unis n'entrent pas directement dans le conflit", a poursuivi le gérant.
Donald Trump a par ailleurs une nouvelle fois appelé l'Iran à "négocier immédiatement avant qu'il ne soit trop tard", à l'occasion d'une rencontre avec le Premier ministre canadien Mark Carney en marge du sommet du G7.
Par ailleurs, "il y a eu un certain soulagement de voir qu'il n'y a pas eu d'attaques vraiment significatives contre les installations de production de pétrole de l'Iran", souligne Patrick O'Hare.
Les échanges commerciaux de pétrole n'ont pas non plus été perturbés et "les prix de l'énergie se sont donc repliés à la suite de cette prise de conscience", ce qui a aidé à pousser les Bourses mondiales dans une direction positive, relève l'analyste.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a perdu 1,35% à 73,23 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate a reculé de 1,66% à 71,77 dollars. Il était monté jusqu'à 77,62 dollars vendredi.
Repli des valeurs refuge ___
L'or, valeur refuge par excellence, reculait de 1,37%, à 3.385 dollars l'once vers 20H30 GMT. Le yen, autre placement prisé en temps d'incertitudes, s'effritait de 0,49% face au billet vert, à 144,78 yens pour un dollar.
La devise américaine lâchait 0,11% face à la monnaie unique européenne, à 1,1561 dollar pour un euro
Les rendements de l'emprunt obligataire à dix ans américain atteignaient quant à eux 4,45%, contre 4,40% vendredi en clôture.
Luca de Meo fait vrombir Kering ___
A Paris, Renault a chuté de 8,69% à 39,30 euros au lendemain de l'annonce par le groupe du départ de son directeur général, Luca de Meo.
Le Figaro avait dévoilé dimanche que Luca de Meo prendrait les rênes du géant français du luxe Kering, faisant s'envoler l'action de 11,76% à 192,88 euros, avant que le groupe français confirme l'information à la clôture de la Bourse de Paris.
WhatsApp adopte la publicité ___
WhatsApp a annoncé l'introduction prochaine de nouveaux espaces publicitaires, un tournant important pour la messagerie qui avait jusqu'ici largement échappé à la publicité.
Contrairement à Facebook, Instagram ou d'autres plateformes du groupe Meta, WhatsApp a conservé un modèle économique quasiment sans annonces depuis son rachat par le géant des réseaux sociaux en 2014.
L'entreprise précise que les nouveaux espaces publicitaires apparaîtront exclusivement dans l'onglet "Actus", qui regroupe les "Statuts" et les "Chaînes", et est utilisé quotidiennement par environ 1,5 milliard de personnes dans le monde.
A New York, l'action de Meta a pris 2,67% à 700,54 dollars.
afp/rp