Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes se repliaient légèrement tandis que Wall Street faisait le chemin inverse vendredi, une habitude sur la semaine où les investisseurs ont surtout fait preuve de patience avant les réunions de nombreuses banques centrales la semaine prochaine.

En Europe, Paris reculait de 0,03%, Francfort de 0,9%, Londres de 0,49% et Milan de 0,24% vers 13H55 GMT, seul Milan étant dans le vert sur la semaine.

A New York, le Dow Jones gagnait 0,12%, le S&P 500 0,44% et le Nasdaq 0,92%, tous trois évoluant en hausse sur la semaine.

Jeudi, l'indice élargi S&P 500 est repassé en "bull market" (marché haussier), c'est-à-dire de 20% au-dessus de ses récents plus bas niveaux, notamment grâce aux performances des entreprises technologiques.

Les prochaines réunions des banques centrales sont dans la ligne de mire des investisseurs. Celle de la Réserve fédérale américaine (Fed) se tiendra les 13 et 14 juin, suivie de celles de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi et de la Banque du Japon vendredi.

Après dix hausses consécutives, les analystes s'attendent de plus en plus à ce que la puissante institution monétaire américaine fasse une pause dans le relèvement de ses taux directeurs en juin, avant une nouvelle hausse en juillet.

Du côté de la zone euro, "la BCE devra peut-être attendre jusqu'en septembre, voire plus tard, avant de disposer de preuves solides montrant que l'inflation sous-jacente ralentit suffisamment pour mettre en pause, voire arrêter le cycle de hausse des taux", estiment les analystes de la Deutsche Bank.

Dans le reste de l'actualité économique, l'inflation en Chine a été quasi nulle en mai, les prix départ usine poursuivant leur plongeon, signes d'une demande atone et d'un environnement compliqué pour les entreprises, selon des chiffres officiels publiés vendredi.

Aucun chiffre d'importance n'est attendu vendredi en Europe et aux États-Unis.

Les taux des dettes pour les emprunts d'États étaient stables en Europe, mais montaient aux États-Unis: l'emprunt à 10 ans se négociait avec un taux d'intérêt de 3,77%, contre 3,72% jeudi à la clôture.

Les valeurs chimiques liquéfiées

A Londres, le groupe de chimie Croda dévissait de près de 12,38%, après avoir annoncé vendredi qu'une baisse importante de ses ventes en début d'année pèserait sur son résultat annuel.

A Francfort, les valeurs du secteur étaient également en berne: Symrise reculait de près 4,15%, BASF de 2,02%, Bayer de 1,41% et Brenntag de 4,77%. A Paris, Solvay perdait 2,68%.

Du côté des matières premières et des devises

Les cours du pétrole évoluaient en légère baisse vendredi après leur chute de la veille, les inquiétudes économiques persistantes prenant le pas sur les perspectives de réduction de la production de la part de l'Opep.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août cédait 0,35% à 75,69 dollars vers 11H20 GMT et son équivalent américain le West Texas Intermediate (WTI) à échéance en juillet reculait de 0,47% à 70,95 dollars.

Le dollar reprenait des couleurs après des pertes marquées la veille, notamment face au yuan, l'inflation quasi nulle en Chine laissant présager d'une politique monétaire souple.

Vers 11H25 GMT, il reprenait 0,08% face à l'euro, la monnaie européenne valant 1,0772 dollar.

Le bitcoin grappillait 0,04% à 26.655 dollars.

afp/ck