Washington (awp/afp) - Les marchés boursiers mondiaux ont évolué en ordre dispersé jeudi, alors que les taux obligataires se sont détendus, profitant notamment du recul de l'inflation du côté des producteurs aux Etats-Unis en avril.

Sur un mois, l'indice des prix à la production (PPI) a reculé de 0,5%, après une stabilisation au mois de mars, une baisse surprise alors que le consensus publié par Briefing.com anticipait une hausse de 0,3% sur la période.

Sans les variations de prix de l'alimentation, de l'énergie et du commerce, considérés comme plus volatils, la baisse des prix est de 0,1% sur un mois, ce qui représente le premier recul enregistré depuis avril 2020, alors en pleine crise du Covid-19.

Du côté du consommateur américain, moteur de la croissance économique du pays, l'indice mesurant les ventes au détail a établi une légère hausse en avril, mais moins important qu'anticipé par les analystes.

"L'inflation montre des signaux de ralentissement et les taux obligataires baissent, pointant vers la possibilité pour la banque centrale américaine de baisser ses taux" au cours de l'année, commente Nicolas Forest, responsable des investissements au sein de la société Candriam.

Le taux d'intérêt des emprunts d'Etat américains à dix ans évoluait à 4,43% vers 20H50 GMT, contre 4,54% à la clôture la veille. En Europe, son équivalent allemand était à 2,62%, contre 2,70% mercredi.

Ce net recul des rendements a été "certainement encourageant" pour les actions, relève auprès de l'AFP Steve Sosnick, d'Interactive Brokers.

A New York, le Dow Jones a gagné 0,65% et l'indice élargi S&P 500 0,41%, tandis que l'indice Nasdaq a perdu 0,18%.

En Europe, la Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,21%, Londres a avancé de 0,57%, Francfort de 0,72%. A Zurich, le SMI a pris 0,78%.

Les marchés d'actions montrent des signaux d'essoufflement après un mouvement de hausse ces dernières semaines, ayant permis d'effacer les pertes accumulées après le 2 avril, date de l'entrée en vigueur des droits de douane réciproques de l'administration Trump.

Depuis le point le plus bas touché en avril, les marchés européens ont nettement rebondi: l'indice paneuropéen Stoxx Europe 600 a, sur cette période, regagné plus de 15%. Le S&P 500 américain a quant à lui repris plus de 18%.

Foot Locker change de mains ___

La chaîne de boutiques d'équipement sportif s'est envolée à Wall Street (+85,70%) après l'annonce de son rachat par son concurrent Dick's Sporting Goods (-14,58%).

Ce dernier va débourser environ 2,4 milliards de dollars pour cette acquisition, qui lui permettra d'ajouter 3200 magasins à son périmètre.

Porté par cette annonce, le groupe de vêtements et accessoires de sports britannique JD Sports Fashion a terminé en hausse de 1,38% à Londres.

UnitedHealth multiplie les difficultés ___

L'assureur américain UnitedHealth, dans la tourmente depuis plusieurs mois, est visé par une enquête pour fraude potentielle par les autorités américaines, selon le quotidien économique Wall Street Journal.

Le titre a chuté de 10,93% à Wall Street.

Le groupe a annoncé mardi suspendre ses prévisions annuelles en raison d'une hausse brutale des coûts médicaux, ainsi que le départ de son patron Andrew Witty pour "raisons personnelles".

Début décembre, Brian Thompson, le patron de UnitedHealthcare - la filiale assurance santé de UnitedHealth -, a été tué par balles à New York. Depuis ce meurtre, la capitalisation de l'assureur a chuté de plus de 50%.

Le pétrole plombé par les discussions sur l'Iran ___

Les cours du pétrole ont baissé après que Trump a laissé entrevoir un accord sur le dossier du nucléaire iranien, susceptible de faciliter les exportations de pétrole de Téhéran.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a lâché 2,36% à 64,53 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, a perdu 2,42% à 61,62 dollars.

Côté changes, le dollar se stabilisait face à la monnaie unique (+0,09%) à 1,1185 dollar pour un euro.

afp/rp