Fin de semaine calme sur les marchés obligataires qui n'enregistrent que des variations symboliques, à l'image de nos OAT, inchangées à -0,038% ou des Bunds (+1,2Pts à -0,538%.

Plus au Sud, l'appétit pour le risque revient un peu avec des Bonos qui se détendent de -3Pts à 0,86% ou sur les BTP italiens avec -6Pts à 1,843%.
Aux Etas Unis, les T-Bonds se dégradent de +25,5Pts de base à 0,656% alors que les flux de capitaux se ruent vers Wall Street, et les technos, avec un Nasdaq-100 désormais en hausse de +5,5% sur l'année.
Le Dow Jones progresse de plus de 1,5% à 24.250Pts, confirmant le retour de l'appétit pour le risque (le 'VIX', associé au SP500, retombe sous les 30 pour la première fois depuis début mars.

L'optimisme de Wall Street serait été renforcé par la publication d'un NFP 'moins pire que prévu'.
: selon le Département du Travail, l'économie américaine a détruit 20.500.000 emplois non agricoles (-19,5 millions dans le secteur privé) le mois dernier, mais c'est 'moins pire' que les -22.000.000 anticipés.

Même chose pour le taux de chômage : il s'est envolé à 14,7%, mais c'est 'moins pire' que le consensus de 16,3%... et cela devrait commencer à s'arranger au mois de mai.

Autre signe du marasme de l'emploi, le rapport officiel précise que le taux de participation au marché du travail s'est contracté de 2,5 points à 60,2%, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis janvier 1973, quand il était tombé à 60%... sauf qu'à l'époque, il n'y a avait pas des dizaines de millions 'd'invisibles' comme depuis 2008.

Par ailleurs, les évolutions de postes non agricoles des deux mois précédents ont été révisées, passant de +275.000 à +230.000 en février et de -701.000 à -870.000 en mars, ce qui implique donc un solde net de révision de -214.000 sur ces deux mois.

Il y avait également des chiffres en Europe ce matin : selon Destatis, l'Allemagne a vu son excédent commercial chuter de -40%, de 21,4 vers 12,8 milliards d'euros en mars (excédent révisé à 21,6 milliards pour février).

L'office fédéral des statistiques précise que cette contraction du surplus commercial d'un mois sur l'autre résulte d'une chute de 11,8% des exportations allemandes, plus forte donc que la diminution de 5,1% des importations.
Cette journée a également été marquée par une mise au point assez ferme de la cours de justice du Luxembourg qui a rappelé qu'elle était la seule compétente pour juger de la légalité de stratégies mises en oeuvre par la BCE et que les juridictions locales (c'est la Haute Cour Constitutionnelle allemande qui est visée) devaient se plier aux arbitrages supranationaux de Bruxelles.
Donc pas question de remettre en cause les 'QE' de la BCE, ni ses potentiels achats de dette 'high yield', ni son soutien massif à l'Italie.

Si la Bundesbank cessait de participer aux achats de dettes européennes, la BCE continuerait de travailler avec les autres.

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