New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en baisse mercredi peu après l'ouverture, accueillant sans enthousiasme un indice de prix satisfaisant mais qui n'écarte pas totalement les craintes d'une inflation tenace.

Vers 14H00 GMT, le Dow Jones abandonnait 1,12%, l'indice Nasdaq était proche de l'équilibre (-0,07%) et l'indice élargi S&P 500 cédait 0,64%.

L'inflation a ralenti à 2,5% sur un an en août aux Etats-Unis, selon l'indice de prix à la consommation CPI, ressorti en-deçà des 2,6% annoncés par les économistes et des 2,9% de juillet.

Pour autant, l'indice de base, hors alimentation et énergie, s'est lui inscrit plus haut que prévu, à 0,3% sur un mois contre 0,2% anticipé, en grande partie du fait des dépenses de logement.

Dès lors, "il est difficile d'imaginer une baisse de taux d'un demi-point (de la banque centrale américaine) sachant que l'indice de base est au plus haut depuis avril", a estimé, dans une note, Chris Low, de FHN Financial.

Les opérateurs ont ainsi recalibré leurs projections et attribuent désormais une probabilité de 83% au scénario d'une baisse d'un quart de point seulement à l'issue de la prochaine réunion de la banque centrale américaine (Fed), mardi et mercredi, contre 49% seulement il y a un mois.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans se redressait, à 3,64% contre 3,60% la veille en clôture.

Malgré le climat de circonspection, le Nasdaq limitait ses pertes.

"Le marché a beaucoup baissé ces dernières semaines", a souligné Adam Sarhan, de 50 Park Investments. "Donc certains font la chasse aux bonnes affaires."

Nvidia était ainsi recherché (+1,82%), de même que ses concurrents AMD (+0,10%) ou Micron (+0,71%) dans le secteur des semi-conducteurs.

Si le CPI était le principal sujet de discussion, les opérateurs évoquaient aussi les suites du débat présidentiel de mardi soir.

"Je ne pense pas que ce soit un point majeur", a réagi Adam Sarhan.

La vice-présidente démocrate Kamala "Harris s'en est mieux tiré" que son rival républicain Donald Trump, "cela ne fait aucun doute", selon le gérant, "mais je pense que le marché va bien se comporter quelle que soit l'issue de l'élection."

A la cote, le club anglais de football de Manchester United, coté à New York, était sanctionné (-8,61%) pour une nouvelle perte annuelle, quadruplée par rapport au précédent millésime. C'est le cinquième exercice déficitaire consécutif, qui a pourtant enregistré un chiffre d'affaires record.

Frontier Group, maison mère de la compagnie aérienne à bas coûts Frontier Airlines, prenait de l'altitude (-+7,77%) après avoir revu ses prévisions pour le trimestre en cours. Le groupe de Denver (Colorado) table sur des coûts moindres et des marges supérieures.

Le secteur bancaire continuait de souffrir, après que des dirigeants ont averti, lundi et mardi, de pressions sur plusieurs de leurs métiers, en banque de détail ou sur les activités de marché.

JPMorgan Chase reculait ainsi de 1,13%, tandis que Bank of America lâchait 2,34%.

Cette dernière pâtissait aussi d'une nouvelle cession d'un bloc de titres par Berkshire Hathaway, la holding de Warren Buffett, actionnaire majeur de l'établissement.

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