New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en légère baisse mardi peu après l'ouverture, hésitante avant la publication d'une série de données macroéconomiques qui vont renseigner sur le marché américain de l'emploi et orienter la politique monétaire des Etats-Unis.

Vers 14H50 GMT, le Dow Jones s'effritait de 0,18%, l'indice Nasdaq était proche de l'équilibre (-0,01%) et l'indice élargi S&P 500 cédait 0,10%.

Lundi, S&P 500 et Nasdaq avaient enregistré de nouveaux records.

"Il y a un manque de conviction, que ce soit à l'achat ou à la vente", a observé, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

"Le marché montre des signes d'épuisement, ce qui précède normalement un reflux, qui serait bénéfique avant de finir le mois de décembre", traditionnellement favorable aux actions, a expliqué Quincy Krosby, de LPL Financial.

Wall Street ne profitait pas d'une détente du marché obligataire, généralement facteur de soutien aux actions. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans descendait à 4,15%, contre 4,18% la veille en clôture.

La place new-yorkaise attendait la publication, vers 15H00 GMT, du rapport JOLTS du ministère américain du Travail, qui présente notamment un état mensuel des offres d'emplois et des démissions.

Ces nouvelles données, de même que le rapport du cabinet ADP, mercredi, ainsi que celui du ministère du Travail sur les créations d'emplois, vendredi, devraient aider les membres de la banque centrale américaine (Fed) à affiner leur appréhension de l'état de l'économie aux Etats-Unis.

Semi-conducteurs

Encouragé par les déclarations du gouverneur de la Fed Christopher Waller, qui a affirmé lundi pencher pour une nouvelle baisse de taux lors de la prochaine réunion de l'institution, les 17 et 18 décembre, les opérateurs tablent désormais majoritairement sur ce scénario.

Pour Quincy Krosby, un nouveau coup de rabot de la Fed pourrait être le catalyseur qu'attendent les investisseurs pour repartir vers de nouveaux sommets.

A la cote, le Nasdaq résistait mieux que le Dow Jones, en grande partie du fait de la vigueur du secteur des semi-conducteurs, déjà en évidence lundi.

Ces valeurs "avaient été assez calmes ces derniers temps, a souligné Quincy Krosby. Les voir de nouveau progresser est important."

Nvidia (+0,66%), Broadcom (+0,67%) et Micron (+4,65%) étaient ainsi nettement dans le vert, à contre-courant de la tendance.

Tesla se repliait (-0,89%) après qu'une juge du Delaware (nord-est) a une nouvelle fois annulé le colossal plan de rémunération du patron du constructeur, Elon Musk, qui prévoyait une enveloppe estimée à 55,8 milliards de dollars.

L'entreprise a annoncé lundi son intention d'interjeter appel du jugement, dans lequel la magistrate Kathaleen McCormick a estimé que l'approbation du plan par les actionnaires, lors d'une assemblée générale en juin, ne prévalait pas sur le rejet par la justice.

US Steel plongeait (-7,83%) après que le président américain élu Donald Trump a promis de contrecarrer le rachat de l'aciériste par son concurrent japonais Nippon Steel, projet en souffrance depuis un an.

Cette déclaration semble condamner définitivement ce rapprochement auquel étaient également opposés le président Joe Biden et la candidate démocrate à la présidence Kamala Harris.

US Steel a prévenu qu'en cas d'échec, il pourrait être amené à fermer des sites en Pennsylvanie, son fief.

BlackRock s'élevait (+0,99%) après avoir annoncé l'acquisition, pour 12 milliards de dollars, entièrement en actions, de HPS Investment Partners, société spécialisée dans le crédit aux entreprises.

Le premier gestionnaire d'actifs au monde s'est récemment développé sur ce marché, considéré comme foyer de croissance, de même que beaucoup de ses concurrents, qui offrent désormais aux acteurs institutionnels des sources de financement alternatives aux banques et assureurs.

Le câblo-opérateur AT&T (+4,25%) profitait de la présentation d'un plan stratégique à horizon 2027, qui prévoit une accélération de ses bénéfices, mais aussi d'un programme de rachat d'actions, sur la même période, d'un montant pouvant aller jusqu'à 20 milliards de dollars.

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