New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en légère baisse jeudi peu après l'ouverture, faute de catalyseur, déjà tournée vers la réunion de la banque centrale américaine (Fed) la semaine prochaine.

Vers 13H50 GMT, le Dow Jones, l'indice Nasdaq et l'indice élargi S&P 500 cédaient chacun 0,30%.

Wall Street a accueilli sans émotion les deux indicateurs du jour aux Etats-Unis.

L'indice des prix à la production (PPI) est ressorti au-dessus des attentes, à 0,2% en août contre 0,1% projeté par les économistes.

Hors énergie et alimentation, le PPI s'est aussi inscrit plus haut qu'anticipé, tout comme l'indice des prix à la consommation (CPI) la veille.

"Cette légère accélération ne va pas dissuader la Fed de baisser ses taux en septembre, mais elle ne plaide pas non plus pour une réduction plus marquée en réponse à un sursaut d'inflation", ont commenté, dans une note, les économistes d'High Frequency Economics.

Quant aux nouvelles inscriptions au chômage, elles sont restées dans la fourchette observée depuis un mois, "suggérant", selon Jeffrey Roach, analyste de LPL Financial, que "le marché du travail ralentit mais ne s'effondre pas".

En manque de nouvelle marquante, la place new-yorkaise a ainsi fait plusieurs allers-retours entre rouge et vert durant les premières minutes de la séance.

Après trois séances positives d'affilée pour le S&P 500 cette semaine, la tendance reste à la hausse, selon Peter Cardillo, analyste de Spartan Capital.

"Le marché devrait osciller" dans une fourchette resserrée lors des séances à venir, selon lui, "avec un biais haussier, à mesure que nous approchons de la décision du comité de politique monétaire de la Fed, la semaine prochaine".

Les opérateurs octroient désormais une probabilité de 87% à l'hypothèse d'un coup de rabot d'un quart de point de pourcentage du taux directeur de la Fed mercredi, à l'issue de la réunion.

Sur le marché obligataire, les taux se tendaient quelque peu. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans montait à 3,67% contre 3,65% la veille en clôture.

Pour Peter Cardillo, ce raffermissement s'expliquait notamment par la perspective d'une adjudication de bons du Trésor à 30 ans, pour 22 milliards de dollars.

A la cote, le vent soufflait dans le dos de la chaîne de supermarchés Kroger (+3,72%), grâce à un bénéfice supérieur aux attentes et au relèvement de sa fourchette de prévision de chiffres d'affaires pour l'ensemble de son exercice.

Le directeur général Rodney McMullen a réaffirmé la volonté de Kroger de racheter son concurrent Albertsons, une opération qu'a contesté l'Autorité américaine de la concurrence (FTC) et qui est actuellement examinée par la justice.

Le groupe pharmaceutique Moderna trébuchait (-18,48%), les opérateurs réagissant mal à la révision en baisse de 20% des budgets de recherche et développement prévus pour la période 2025-2028.

Le concepteur de semi-conducteurs Micron (-6,08%) subissait le contrecoup d'un abaissement de recommandation d'Exane BNP Paribas, qui voit le groupe souffrir de la concurrence des autres grands acteurs du secteur.

La compagnie aérienne Alaska Airlines (-0,46%) ne bénéficiait pas du relèvement sensible de ses prévisions, grâce à une fréquentation plus importante qu'anticipé ainsi qu'au reflux des prix du kérozène.

Une réaction à relativiser du fait de la trajectoire du titre, qui avait gagné plus de 22% en un mois.

Le groupe de pétrochimie Dow (-2,21%) a lui, abaissé ses prévisions, du fait d'un problème survenu en juillet sur un site de craquage (transformation du pétrole ou du gaz en éthylène).

tu/er