New York (awp/afp) - La Bourse de New York a conclu la semaine sur une note positive vendredi, malgré la surprise d'un marché de l'emploi plus dynamique que prévu aux Etats-Unis, l'indice élargi S&P 500 affichant sa sixième semaine d'affilée dans le vert.

L'indice Dow Jones a gagné 0,36% à 36'247,87 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 0,45% à 14'403,97 points.

Le S&P 500, qui a atteint un nouveau plus haut sur un an, a progressé de 0,41% à 4604,37 points.

Wall Street a finalement bien accueilli le chiffre plus élevé que prévu des créations d'emplois en novembre (199'000 au lieu de 175'000 attendus) ainsi que le recul inattendu du taux de chômage à 3,7% contre 3,9%.

Ces données auraient pu faire craindre une surchauffe de l'économie en dépit des efforts de la banque centrale américaine (Fed) pour détendre le marché du travail et l'inflation, à travers les hausses de taux.

Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à dix ans ont d'ailleurs grimpé après la publication des chiffres de l'emploi pour s'établir à 4,22% vers 21H00 GMT, contre 4,14% la veille.

"Le marché du travail a progressé fortement en dépit du resserrement historique des conditions monétaires opéré pour combattre l'inflation", a commenté José Torres, économiste pour Interactive Brokers.

Mais lui-même et de nombreux analystes ont signalé que les chiffres d'embauches de novembre ont été gonflés par le retour au travail de presque 50.000 salariés du secteur automobile, après la longue grève chez les constructeurs américains.

"Si on enlève l'impact du retour des travailleurs grévistes, la lente détente du marché de l'emploi se poursuit", a ainsi indiqué à l'AFP Angelo Kourkafas, stratège en investissement pour Edward Jones.

"L'idée d'un atterrissage en douceur de l'économie est confortée par ce rapport" sur l'emploi, a-t-il affirmé.

Le marché boursier en tout cas a été rassuré en matinée par l'état de la confiance des consommateurs américains.

Selon l'enquête préliminaire de l'Université du Michigan, non seulement les ménages ont meilleur moral (à 69,4 points contre 61,3 points en novembre), mais surtout leurs anticipations d'inflation ont nettement reculé.

"Ce sont ces données qui ont redonné du baume au coeur au marché", a souligné M. Kourkafas.

Du côté des valeurs, l'action du conglomérat industriel américain Honeywell International a perdu 1,61%, après que le groupe a annoncé le rachat pour presque 5 milliards de dollars d'une division de Carrier, spécialisée dans la gestion de la sécurisation de bâtiments. Le titre de Carrier Global Corporation a grimpé de 4,50%.

Le groupe de clubs de vacances Marriott Vacations Worlwide a gagné 4,15%, les investisseurs accueillant avec satisfaction une augmentation de 5% du dividende trimestriel.

Les semi-conducteurs comme Intel (+1,30%) et Nvidia (+1,95%) ont été recherchés.

Le fabricant de vêtements de yoga et d'équipements sportifs Lululemon est entré en lévitation, s'envolant de 5,37%, à 489,64 dollars, un plus haut historique pour l'action. Les ventes trimestrielles du groupe ont grimpé de 19%. La marque a toutefois révisé en baisse ses prévisions de ventes pour le dernier trimestre. Celles-ci devraient quand même progresser de 13 à 14%.

La société d'équipements photovoltaïques First Solar a brillé (+0,83%), après avoir été dotée d'une bonne note par les analystes de Morgan Stanley.

La société de documents dématérialisés DocuSign a grimpé de 4,83%, à la suite de résultats trimestriels meilleurs que prévu avec un chiffre d'affaires de plus de 700 millions de dollars, en hausse de 9% sur un an.

afp/jh