New York (awp/afp) - La Bourse de New York a ouvert en petite hausse mardi, mue par une chasse aux bonnes affaires et un reflux des prix du pétrole, le marché restant néanmoins attentiste avant une série d'échéances en fin de semaine.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones grappillait 0,03%, l'indice Nasdaq prenait 0,79% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,54%.
Après le repli de lundi, les opérateurs s'intéressaient à des valeurs délaissées la veille comme Apple (+1,47%), Tesla (+0,79%) ou Amazon (+0,95%).
Même PepsiCo était recherché (+0,62%), bien qu'ayant raté la marche sur son chiffre d'affaires trimestriel et abaissé, pour la seconde fois cette année, son objectif de revenus sur l'ensemble de l'exercice, principalement du fait de ventes en berne en Amérique du Nord.
L'entreprise de Purchase (Etat de New York) a aussi été affectée par des rappels de produits de sa marque Quaker Oats du fait de la possible présence de salmonelle.
Il faut dire que le titre du groupe de boissons et snacks avait lâché plus de 6% en un mois avant cette publication.
"La question du jour est de savoir si ce courant d'achats à bon compte va tenir ou si les intervenants vont se remettre à vendre", s'est interrogé dans une note, Patrick O'Hare de Briefing.com. "La réponse pourrait dépendre beaucoup des taux obligataires."
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans continuait de grimper, désormais à 4,05% contre 4,02% la veille en clôture.
"Le marché se demande jusqu'où les taux vont monter", a renchéri Quincy Krosby, de LPL Financial.
Outre le changement de posture de la banque centrale américaine (Fed), plus ferme qu'attendu, la tension des taux obligataires tient à des craintes d'une remontée de l'inflation sur fond d'économie américaine résiliente, selon l'analyste.
La place new-yorkaise attend dès lors avec impatience la publication, jeudi, de l'indice des prix à la consommation CPI.
Outre les achats d'opportunité, Wall Street appuyait aussi son rebond sur la baisse des cours du pétrole, après une semaine de gains consécutifs à l'attaque iranienne sur Israël.
"On espère qu'Israël ne vas pas attaquer les infrastructures énergétiques" de l'Iran en cas de riposte, promise par l'Etat hébreu, selon Quincy Krosby.
Par ailleurs, à la différence des places européennes, la Bourse de New York réagissait avec flegme à l'absence d'annonces concrètes en Chine lors d'une conférence de presse de la Commission nationale pour le développement et les réformes (NDRC), dont le marché attendait des précisions sur le plan de relance chinois.
"Le marché (américain) a appris à vivre sans la Chine" depuis plusieurs années, alors que le pays est englué dans une crise immobilière majeure, explique M. Krosby.
Le manque d'annonces concrètes des autorités chinoises mardi plombait les actions de République populaire cotées à New York, tels les géants du commerce en ligne Alibaba (-6,96%), PDD (-6,25%) et JD.com (-6,75%).
La société spécialisée dans la signature électronique de document DocuSign s'élevait (+8,17%) avec la perspective de sa prochaine inclusion dans un indice important de Wall Street, le S&P Midcap 400.
La start-up de paiement différé en ligne Affirm était aussi plebiscitée (+4,63%) après un relèvement de recommandation des analystes de BTIG, qui se disent optimistes sur la trajectoire du groupe vers la rentabilité.
La plateforme d'univers virtuel Roblox dévissait (-5,29%) après que le fonds spéculatif Hindenburg Research a publié une note accusant la jeune société de mentir sur les chiffres de fréquentation de sa plateforme.
Honeywell (+0,46%) profitait de sa décision de scinder ses activités dans les matériaux avancés, pour en faire une entité cotée distincte du conglomérat industriel.
tu/def