(Reuters) - La Bourse de New York s'est redressée en cours de séance et a terminé dans le vert mercredi grâce aux valeurs technologiques, notamment Nvidia, après avoir mal accueilli dans un premier temps les derniers chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, qui amenuisent l'espoir d'une baisse franche des taux d'intérêt de la part de la Réserve fédérale.
Le débat télévisé en vue de l'élection présidentielle américaine, globalement considéré comme remporté par Kamala Harris face à l'ancien président Donald Trump, a aussi influencé la tendance avec la perspective d'un alourdissement de l'impôt sur les sociétés en cas de victoire de la candidate démocrate le 5 novembre.
L'indice Dow Jones a gagné 0,31%, ou 124,75 points, à 40.861,71 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 58,6 points, soit 1,07%, à 5.554,12 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 369,65 points (2,17%) à 17.395,53 points.
Si l'indice des prix à la consommation a progressé de 0,2% comme prévu le mois dernier aux Etats-Unis, l'inflation sous-jacente, excluant les éléments volatils que sont l'alimentation et l'énergie, a pour sa part été un peu plus vigoureuse que ne l'anticipaient les économistes, à 0,3%.
Cette dynamique pourrait dissuader la Fed de baisser ses taux directeurs de 0,5 point la semaine prochaine et l'inciter à se contenter d'une réduction d'un quart de point.
Sur le plan politique, le débat présidentiel de mardi soir n'a guère permis d'en savoir plus sur les programmes économiques des deux candidats à la Maison blanche mais Kamala Harris, qui propose d'alourdir la fiscalité des entreprises, a été jugée plus percutante que Donald Trump, souvent contraint à des postures défensives.
Ces deux éléments ont contribué à une première partie de séance dans le rouge, même si l'hypothèse d'une élection de Kamala Harris a profité aux spécialistes de l'énergie solaire tels que First Solar (+15,2%), Sunrun (+11,5%) ou SolarEdge Technologies (+8,5%).
Le rebond est cependant venu des valeurs technologiques, avec en fer de lance Nvidia (+8,03%), géant des puces pour intelligence artificielle, qui, selon la publication spécialisée Semafor, pourrait être autorisé par les autorités américaines à exporter ses produits en Arabie saoudite.
Le secteur bancaire a en revanche une nouvelle fois souffert, comme la veille, des avertissements lancés par plusieurs dirigeants de grandes banques sur la lenteur du redressement des activités de banque d'investissement et sur l'impact des baisses attendues des taux sur les revenus nets d'interêts. Bank of America a perdu 0,7%, Citigroup 1,12% et Wells Fargo 0,4%.
GameStop a quant à lui chuté de 12%, le distributeur de jeux vidéo ayant annoncé un recul de son chiffre d'affaires trimestriel et l'émission de 20 millions d'actions.
(Rédigé par Sinéad Carew, Shashwat Chauhan et Lisa Mattackal, version française Bertrand Boucey)