Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux ont encore à l'esprit la bonne nouvelle du changement de cap des taux d'intérêt américains à partir de septembre, mais surveillent lundi les développements géopolitiques au Proche-Orient.

En Europe, Paris grappillait 0,12%, Francfort cédait 0,30% et Milan 0,19%. La Bourse de Londres est fermée en raison d'un jour férié.

En Asie, la Bourse de Hong Kong progressait de 1,17% vers 07H25 GMT, rattrapant la hausse des Bourses occidentales de vendredi. Shanghai a fini quasi stable (+0,04%).

Tokyo a perdu 0,66%, chagrinée par la remontée du yen, qui prenait 0,46% face au dollar à 143,72 yens pour un dollar vers 07H25 GMT.

La Bourse de New York a aussi fini nettement dans le vert, - les trois principaux indices ont gagné plus de 1% -, réjouie par l'arrivée des baisses de taux.

Vendredi, lors du symposium de Jackson Hole qui réunit de nombreux banquiers centraux, le président de la Réserve fédérale (Fed) américaine a déclaré que "le temps d'un ajustement de politique monétaire était venu".

De l'avis de tous les observateurs de marchés, cette allocution confirme que l'institution monétaire va baisser ses taux en septembre, mais Jerome Powell "n'a pas donné d'indications sur l'ampleur de la prochaine baisse de taux", rappelle Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. "Il a laissé la porte ouverte aux anticipations d'une baisse importante" des taux directeurs, estime-t-elle.

Ipek Ozkardeskaya rapporte de plus que "le gouverneur de la Fed de Chicago, Austan Goolsbee, a déclaré qu'il était temps d'accorder plus d'attention à l'emploi, indiquant clairement à tout le monde que, comme l'inflation semble être sous contrôle, l'évolution de l'emploi déterminera l'ampleur des réductions".

Des données sur l'emploi américain seront publiées jeudi comme chaque semaine, mais les indicateurs les plus importants, contenus dans le rapport officiel sur le marché du travail, ne sont attendus que pour la semaine prochaine.

Cette semaine apportera néanmoins son lot d'indicateurs macroéconomiques pour tenter d'évaluer la santé de l'économie américaine, avec notamment la seconde estimation de croissance du PIB au deuxième trimestre et l'indice d'inflation PCE de juillet attendus en fin de semaine.

Cependant, le tableau n'est pas tout rose pour les marchés, qui surveillent d'un oeil inquiet les développements géopolitiques au Proche-Orient après qu'Israël a lancé de multiples frappes aériennes dimanche matin au Liban, affirmant avoir déjoué une vaste attaque du Hezbollah, allié de l'Iran.

Le mouvement libanais évoque de son côté un "succès" avec le tir de centaines de drones et roquettes pour venger la mort d'un de ses chefs.

Ces événements faisaient progresser les prix du pétrole.

Vers 07H20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre prenait 0,89% à 79,72 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance 0,87% à 75,48 dollars.

Les compagnies aériennes évitent le Proche-Orient

La compagnie aérienne française Air France (-0,44% à Paris) a annoncé dimanche à l'AFP que ses dessertes vers Tel-Aviv et Beyrouth étaient suspendues "jusqu'au lundi 26 août a minima", après l'aggravation des tensions entre Israël et le Liban.

Lufthansa (-0,07% à Francfort) avait annoncé vendredi prolonger la suspension de ses vols pour Beyrouth jusqu'au 30 septembre, et jusqu'au 2 septembre pour Tel-Aviv et Téhéran.

La compagnie aérienne British Airways a aussi annulé ses vols entre Londres et Tel-Aviv jusqu'à mercredi. Mais le titre de sa maison mère IAG ne cotait pas, la Bourse de Londres étant fermée lundi.

Ailleurs dans le secteur de l'aérien, Ryanair reculait de 0,53% à Dublin.

Or, euro et bitcoin en ordre dispersé

L'euro reculait légèrement de 0,09% face au dollar à 1,1182 dollar pour un euro vers 07H20 GMT.

L'once d'or grappillait 0,12% à 2515,61 dollars l'once, restant proche de son record absolu de 2531,75 dollars l'once

Le bitcoin cédait 0,97% à 63'623 dollars.

afp/jh