Un aperçu de la journée à venir sur les marchés européens et mondiaux, par Stella Qiu

Le président Donald Trump a déclaré qu'il faudrait peut-être attendre encore deux semaines avant qu'il ne décide d'une éventuelle attaque américaine contre l'Iran. En attendant, les marchés poussent surtout un soupir de soulagement, tout en restant prudents face au risque de conflit au Moyen-Orient.

Les prix du pétrole Brent ont chuté de 2,5 % vendredi, effaçant une partie de leurs récents gains mais restent en hausse de 3,7 % sur la semaine, signant ainsi une troisième semaine consécutive de progression.

La baisse des prix du pétrole semble avoir redonné le moral aux actions européennes, avec des contrats à terme sur l'EUROSTOXX 50 en hausse de 0,7 % et ceux sur le FTSE en progression de 0,3 %. Les contrats à terme sur le Nasdaq et le S&P 500 reculaient tous deux de 0,2 %.

Certains analystes rappellent que Trump a déjà fixé des délais de deux semaines pour d'autres décisions clés, notamment dans des courriers adressés à ses partenaires commerciaux concernant les négociations tarifaires. L'espoir est qu'entre-temps, Téhéran subisse suffisamment de pressions pour accepter de revenir à la table des négociations.

En Asie, les marchés étaient contrastés vendredi : le Japon et l'Australie ont reculé, tandis que la Chine progressait. L'indice de référence sud-coréen s'est distingué avec une hausse de 1,1 %, franchissant le seuil des 3 000 points pour la première fois depuis début 2022, après l'annonce par le nouveau président élu, Lee Jae Myung, d'un plan de relance budgétaire.

Le dollar américain était également en repli, même s'il s'apprête à enregistrer une hausse hebdomadaire de 0,5 % grâce à des flux de valeurs refuges liés au conflit au Moyen-Orient. Cependant, une seule semaine de hausse ne suffit pas à inverser la tendance baissière récente, et de nombreux analystes estiment que la devise américaine pourrait encore s'affaiblir.

La Chine a maintenu vendredi ses taux directeurs inchangés, comme attendu, tandis que des données en provenance du Japon ont montré une inflation sous-jacente à son plus haut niveau depuis deux ans, maintenant la pression sur la Banque du Japon pour un nouveau relèvement de ses taux. Les investisseurs, cependant, doutent que cette mesure intervienne avant décembre.

Dans la nuit, plusieurs banques centrales européennes ont envoyé des signaux accommodants, à l'image de la banque centrale de Norvège qui a abaissé ses taux pour la première fois depuis 2020. La Banque nationale suisse a ramené ses taux à zéro sans exclure un passage en territoire négatif, tandis que la Banque d'Angleterre a maintenu sa politique inchangée mais entrevoit la nécessité d'un nouvel assouplissement.

Principaux indicateurs à surveiller ce vendredi :

-- Indice des prix à la production (IPP) en Allemagne pour mai

-- Ventes au détail au Royaume-Uni pour mai

-- Publication du bulletin économique de la BCE