Cette loi interdira les importations de produits tels que le soja, le bœuf, le cacao et l'huile de palme liés à la destruction des forêts. Bruxelles a reporté d'un an la mise en œuvre de cette politique à la suite de plaintes émanant d'industries et de partenaires commerciaux, notamment le Brésil, l'Indonésie et l'ancienne administration Biden aux États-Unis.
Les entreprises devront désormais soumettre une déclaration de diligence raisonnable chaque année, plutôt que pour chaque expédition ou lot de marchandises mis sur le marché de l'UE, a indiqué la Commission dans des modifications réglementaires publiées mardi soir en réponse aux demandes de l'industrie.
D'ici la fin du mois de juin, l'UE classera les pays en trois catégories : risque élevé, risque standard ou risque faible, les importations en provenance des pays à faible risque étant soumises à des exigences de conformité moins strictes.
« Notre objectif est de réduire la charge administrative pour les entreprises tout en préservant les objectifs du règlement », a déclaré Jessika Roswall, commissaire européenne chargée de l'environnement, dans un communiqué.
Bruxelles repousse également les demandes de certains gouvernements et secteurs, notamment l'industrie papetière américaine, qui réclament davantage de changements politiques et un allègement des obligations de déclaration pour les entreprises.
Certains militants ont critiqué ces modifications, estimant qu'elles affaiblissaient l'efficacité de la loi.
« Réduire les obligations de déclaration de chaque lot à une seule fois par an, c'est faire passer le pendule d'un extrême à l'autre, ce qui soulève des questions quant à l'efficacité du contrôle et de l'application de la loi », a déclaré Antonie Fountain, directrice du réseau à but non lucratif VOICE Network, qui milite pour une réforme du secteur du cacao.