givre

Londres (awp/afp) - Les cours du café ont évolué à des niveaux historiquement élevés en début de semaine, à cause d'inquiétudes sur la production, avant de retomber ces derniers jours grâce à une météo favorable au Brésil.

L'arabica a dépassé mardi son précédent record de 1977 sur les marchés, atteignant 348,35 cents la livre.

La sécheresse historique qui a sévi cette année au Brésil, de loin le premier producteur mondial, en particulier d'arabica, fait craindre des volumes restreints sur les marchés l'an prochain.

La hausse des prix cette semaine a été déclenchée par "une mise à jour à la baisse de Volcafe, l'un des plus grands négociants en café du monde, sur la production" pour la saison 2025/26, explique Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.

Les analystes de Rabobank les tarifs douaniers attendus avec la nouvelle présidence de Donald Trump, ou encore le report et l'assouplissement du règlement européen sur la déforestation, qui doit interdire la commercialisation en Europe de produits (cacao, café, soja, huile de palme, bois...) provenant de terres déboisées après décembre 2020.

"De bonnes précipitations ont été signalées au Brésil" avec le début de la saison des pluies, note Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group, permettant de faire retomber un peu les prix de l'arabica.

Vendredi, vers 14H45 GMT (15H45 à Paris) sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mars valait 319,75 cents, contre 330,25 cents sept jours auparavant.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier s'échangeait à 5.168 dollars contre 5.153 dollars une semaine plus tôt à la clôture.

L'or grappille

Le cours de l'or a légèrement grimpé cette semaine, en forte progression jusqu'à jeudi avant de retomber en raison d'un dollar en hausse et de la vente d'une quantité importante d'ETF d'or.

Le métal a atteint son plus haut niveau depuis l'élection présidentielle américaine il y a cinq semaines, à 2.725 dollars l'once, avant de retomber sous la barre des 2.700 dollars.

Le début de semaine a été marqué par "des incertitudes géopolitiques", explique Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group évoquant "l'éviction d'Assad en Syrie", chassé dimanche après 24 ans au pouvoir par une spectaculaire offensive des rebelles islamistes.

La valeur refuge a aussi profité de l'achat d'or par la banque centrale chinoise "pour la première fois après une pause de six mois", rappelle Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

L'or qui avait profité d'un dollar plus faible en début de semaine a ensuite reculé à cause de la remontée de la devise américaine, poussée par des réductions de taux de plusieurs banques centrales.

Par ailleurs, selon le Conseil mondial de l'or, l'évolution des produits de placement (ETF) sur l'or a baissé au mois de novembre pour la première fois depuis avril.

Vendredi, l'once d'or s'échangeait à 2.658 dollars, contre 2.633,37 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

Faux départ pour le cuivre

Le cours du cuivre a stagné cette semaine, s'appréciant d'abord grâce à la volonté affichée par Pékin de soutenir la croissance chinoise, avant de retomber à son niveau initial en raison d'une hausse du dollar et d'un marché trop abondant.

Le cuivre s'est apprécié "suite aux gros titres sur les mesures de relance de la Chine", les dirigeants chinois ayant annoncé lundi vouloir assouplir l'an prochain leur politique monétaire et promis une politique budgétaire plus proactive pour stabiliser marchés immobiliers et financiers, explique les courtiers de Marex.

Or, le pays étant le premier consommateur mondial de cuivre, le prix du métal rouge est particulièrement lié à son économie.

Mais Washington a ensuite renforcé mercredi les hausses de droits de douane sur de nouveaux produits importés de Chine, ce qui a agit sur le marché comme une piqûre de rappel avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, qui a promis une guerre commerciale à la Chine.

"La perspective de droits de douane américains, notamment sur la Chine, constitue un fardeau pour le prix" du métal rouge, affirment Dominic Schnider et Wayne Gordon, analystes chez UBS, expliquant ainsi la chute du métal rouge en deuxième partie de semaine.

Sur le LME, la tonne de cuivre coûtait 9061.50 dollars, contre 9.122,50 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

pml/zap/as