Les contrats à terme sur le café arabica à la bourse ICE, considérés comme une référence mondiale en matière de prix, ont augmenté de 3,8 % pour clôturer à 3,9775 dollars la livre, après avoir dépassé plus tôt le niveau psychologiquement significatif de 4 dollars la livre pour atteindre un record historique de 4,011 dollars.
"Ce que beaucoup considéraient comme des paroles en l'air est devenu réalité. Le café entre dans l'histoire", a déclaré un négociant à propos de la barre des 4 dollars la livre.
"C'est un peu de tout : les spéculateurs qui achètent, les torréfacteurs qui jettent l'éponge et les négociants qui lèvent leurs couvertures", a déclaré Tomas Araujo, un courtier de StoneX.
Les maisons de commerce couvrent généralement leurs opérations d'approvisionnement en café dans les pays producteurs en prenant des positions courtes sur les marchés à terme. Lorsque les prix augmentent fortement, comme c'est le cas actuellement, les négociants peuvent choisir de "lever" leurs couvertures, une opération qui implique l'achat de contrats, ce qui exacerbe encore le mouvement à la hausse des prix.
Les négociants ont parlé des obstacles financiers auxquels se heurtent certains opérateurs de marché qui se sont retrouvés du mauvais côté du marché.
Plus généralement, les acteurs du marché craignent que le président américain Donald Trump n'impose des droits de douane aux pays d'Amérique du Sud qui sont d'importants producteurs de café.
La forte augmentation des prix a un impact sur la vente de café au détail. Les torréfacteurs brésiliens craignent que la situation ne pousse certaines entreprises à élargir leurs propositions de ce qu'ils appellent du faux café sur le marché local, car ils cherchent à attirer les consommateurs qui se sentent lésés.
Le café Robusta, une variété habituellement moins chère et largement utilisée pour la fabrication de café instantané, a augmenté de 1,8 % pour atteindre 5 646 dollars la tonne métrique. Il a atteint 5 840 dollars la semaine dernière, le prix le plus élevé depuis que le contrat a commencé à être négocié en 2008.
Dans les autres produits de base, les contrats à terme sur le sucre brut ont augmenté de 0,5 % à 19,76 cents la livre, après avoir atteint leur plus haut niveau depuis le 6 janvier à 19,78 cents.
Les négociants ont déclaré que les exportateurs du Brésil, principal producteur, ne sont pas pressés de vendre car le real brésilien se renforce, ce qui réduit leurs bénéfices en monnaie locale.
A l'avenir cependant, la balance mondiale du sucre devrait se transformer en un léger excédent pour la saison 2025/26, avec une production en hausse, a déclaré l'analyste Green Pool.
Le sucre blanc a augmenté de 0,3 % pour atteindre 528,30 $ la tonne.
Le cacao de New York a chuté de 3,2 % à 10 517 dollars la tonne, tandis que le cacao de Londres a chuté de 3,4 % à 8 402 livres la tonne (rapporté par Maytaal Angel et Marcelo Teixeira ; édité par Jan Harvey, Mohammed Safi Shamsi et Aurora Ellis).
