NEW DELHI, 17 mai (Reuters) - L'Inde a fait état lundi d'une nouvelle baisse du nombre de nouveaux cas de contamination par le coronavirus mais les experts estiment que cette tendance apparente à la décrue de l'épidémie pourrait être faussée par le manque de tests dans les zones rurales, où le virus se propage rapidement.

Selon le ministère de la Santé, l'Inde a enregistré 281.386 nouveaux cas de contamination en 24 heures. C'est la première fois depuis le 21 avril que ce nombre quotidien est inférieur à 300.000. Le nombre de décès supplémentaires s'est établi à 4.106 pour un bilan total de 274.390 morts dans le pays.

Au rythme actuel, le nombre total de cas depuis le début de l'épidémie devrait dans les prochains jours franchir le seuil des 25 millions en Inde.

Même en considérant que le ralentissement observé ces derniers jours est réel, les experts doutent qu'un sommet ait été atteint.

"Il y a encore de nombreuses régions du pays qui n'ont pas encore connu de pic, (les contaminations) continuent d'augmenter", a déclaré Soumya Swaminathan, directrice générale adjointe de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), citée par le journal The Hindu.

Pour Soumya Swaminathan, le taux de positivité à l'échelle nationale, à environ 20% des tests effectués, donne à penser que le pire reste peut-être à venir.

"Les tests sont encore insuffisants dans un grand nombre d'Etats. Et lorsque qu'on constate des taux de positivité élevés, il est évident que nous ne testons pas assez. Et donc les chiffres dans l'absolu ne signifient rien lorsqu'ils sont pris pour eux-mêmes; ils doivent être regardés dans le contexte du nombre de tests effectués et du taux de positivité des tests", a-t-elle expliqué. (Neha Arora, Tanvi Mehta à NEW DELHI et Rama Venkat à Bangalore; rédigé par Simon Cameron-Moore; version française Claude Chendjou)