• Flux D’IDE 2020 : Peu de gagnants mais la Chine domine 

En 2020, les investissements directs à l’étranger ont chuté de 42%, passant de 1 500 milliards en 2019 à 859 milliards de dollars. Et sans trahir un secret, les perspectives ne sont pas bonnes pour 2021 peut-on lire dans le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED). 

2020 fut toutefois une année remarquable parce que la Chine a été la première bénéficiaire mondiale d’IDE alors que cette place revient habituellement aux Etats-Unis. En plus d’arriver sur la première marche du podium, le géant asiatique a connu une augmentation de 4% de ses flux entrant pour atteindre 163 milliards de dollars alors que dans le même temps, la plupart des régions du globe se débattaient contre la COVID-19 en mettant leurs économies sous cloche et en subissant de ce fait des baisses des flux de capitaux étrangers. Autre grande nation qui est parvenue à tirer son épingle du jeu, l’Inde (+13%) notamment grâce à des flux d’investissement dans le secteur du numérique. 

De manière générale, les pays développés ont été les plus touchés par cette réduction d’investissements. Les Etats-Unis ont enregistré une baisse de 49% pour tomber à un montant estimé à 134 milliards de dollars. Année difficile pour America First donc. En Europe, difficile de parler de flux puisque l’IDE est passé dans la catégorie désinvestissement, à -4 Mds$. Toutefois, deux exceptions notables sont à relever pour ce qui est du vieux continent. La Suède a vu ses flux plus que doubler, passant de 12 à 29 milliards de dollars, probablement en partie grâce à la faible intensité des mesures de distanciation sociales au début de la pandémie. L’Espagne a également connu une croissance importante de 52% de flux d’IDE et ce grâce à plusieurs opérations de fusion-acquisitions selon la CNUCED.

Quant aux perspectives de cette année, l’optimisme n’est pas de mise. En effet, si les flux d’IDE ont été relativement résistants en 2020, “les annonces de nouveaux projets ont chuté de 46 % et le financement de projets internationaux de 7 %”.

  • La France En Marche vers un troisième confinement ? 

Un troisième confinement n’est pas encore évoqué par les membres du gouvernement. En revanche, bon nombre d’épidémiologistes s’inquiètent . À l’image de Jean François Delfraissy qui a affirmé sur bfmTV hier que les nouveaux variants découverts au Royaume-Uni et en Afrique du Sud "changent complètement la donne depuis trois semaines". “Si nous continuons sans rien faire de plus, nous allons nous trouver dans une situation extrêmement difficile dès la mi-mars", a-t-il ajouté. C’est donc un confinement qui vise plus à anticiper une situation incontrôlable dans deux mois et à reprendre la main sur une épidémie qui, il faut bien le dire, en a fait voir de toutes les couleurs au gouvernement. Des réflexions sont en cours sur les modalités de cet éventuel reconfinement, notamment au regard du maintien de l’ouverture des écoles. Il est question d’un aménagement des vacances scolaires, de l’ajout d’une semaine ou encore du regroupement des zones. 

Pour l’heure, 1 026 871 personnes ont été vaccinées en France, 18 431 nouveaux cas ont été confirmés par un test positif (RT-PCR et test antigénique) dans les dernières 24 heures et 58.4% des lits de réanimation sont occupés par des patients atteints de la COVID 19, ce qui porte à 2 965 le nombre de patients COVID en réanimation. Au 16 janvier le R effectif était de 1.09. A ce stade, on ne peut pas encore considérer que l’épidémie régresse. En France, plus de 73 000 personnes sont décédées de la COVID et plus de 2.1 millions dans le monde selon l’université Johns Hopkins.   

Source : TousAntiCovid
  • Indice IFO Allemand 

L’indice IFO Allemand sur le climat des affaires est moins bon que les estimations du consensus (90.1 contre 91.5). Il est également inférieur à celui du mois précédent qui s’établissait à 92.2. Ce n’est pas de bon augure pour les semaines à venir puisque cet indicateur est considéré comme donnant de bons signaux sur l’activité économique à venir. Il faut dire que le contexte actuel fait peser un climat d’incertitude. Comme Anthony Bondain nous l’a rappelé ce matin, la question que se posent les opérateurs de marché est de savoir si le plan de relance américain pèsera plus lourd que la nouvelle offensive du coronavirus. Les marchés avaient jusque-là misé gros sur les vaccins, mais sur le terrain et dans la réalité, la campagne de vaccination connaît quelques frictions logistiques et ne va pas aussi vite que prévu.