La production industrielle française
a augmenté de 19,6% en mai après une baisse de 20,6% le mois précédent. C'est bien au-dessus des prévisions de marché qui tablait sur une hausse de 15,1%. Cela reflète la reprise de l'activité industrielle, notamment avec la réouverture des entreprises qui produisent des biens et services non essentiels qui étaient pour la plupart fermées pendant le confinement. Toutefois, la production industrielle reste largement inférieure au niveau d'avant crise avec une chute de -21,2% en glissement annuel.

L'Eurogroupe a nommé le ministre irlandais des finances Paschal Donohoe à sa présidence. Il a déclaré que sa priorité immédiate serait la recherche d'un consensus européen : "en tant que président, je chercherai à jeter des ponts entre tous les membres de la zone euro et à dialoguer activement avec eux pour faire en sorte que nous adoptions une approche consensuelle concernant la relance de nos économies et de nos sociétés".

La réalité sur le marché du travail US. Dans une étude menée par ING Economics, la banque montrait que la réalité sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis était tout autre. En effet, jeudi dernier le taux de chômage est tombé à 17,3 millions de personnes soit 11,1% de la population active contre 13,3% auparavant. Cependant, ce chiffre ne reflète que les personnes classées comme "officiellement" chômeurs, c'est-à-dire qui sont en recherche active d'emploi. Il s'agit de la mesure la plus large du chômage car tout le monde ne peut demander des allocations (pas d'antécédents professionnels, entrepreneur indépendant…). Mais avec la crise sanitaire, les critères d'éligibilité ont été assouplis et il n'est plus nécessaire d'être en recherche active d'emploi pour bénéficier de prestations. Si l'on prend le nombre total de personnes ayant demandé des prestations liées au chômage de tous les programmes sociaux, on obtient 32,9 millions de demandeurs. Cela représente une hausse de 1,4 millions de personnes sur une semaine, alors que les chiffres officiels tendent à diminuer. Le chiffre officiel du chômage serait donc sous-représentatif de la réalité actuelle, avec un taux qui serait plus proche de 20% que de 11,1%.

Baisse du pétrole. L'accélération de l'épidémie de coronavirus aux Etats-Unis, où de nombreux Etats enregistrent des nouveaux records d'infections et de décès, pourrait ralentir la reprise économique mondiale avec une baisse de la demande. Il y a deux jours, les stocks de pétrole aux Etats-Unis étaient beaucoup plus importants qu'attendu à 5.7M barils contre des prévisions à -3.2M. Sur ce constat de déséquilibre entre l'offre et la demande, le baril de Brent a baissé de 4% à 41,78$ par rapport à son plus haut d'hier midi. Le baril de WTI suivait la même trajectoire.